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J'aime, tu aimes​.​.​. mais encore ?

by Michel Dufresne

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1.
J’aime, tu aimes Et nous nous aimons Mais pas vraiment De la même façon. C’est bien normal Quelque part au fond, T’es une fille Et je suis un garçon. J’aime le blanc avec le poisson, Tu es plutôt végé et vin rouge, Mais nous avons tant d’autres passions Entre le calme et tout ce qui bouge. J’aime, tu aimes Et nous nous aimons Mais pas vraiment De la même façon. C’est bien normal Quelque part au fond, T’es une fille Et je suis un garçon. J’aime la neige aussi bien que l’eau Pour m’y rouler et faire des anges, Tu aimes mieux rouler en vélo Et devant moi rouler de tes hanches. J’aime, tu aimes Et nous nous aimons Mais pas vraiment De la même façon. C’est bien normal Quelque part au fond, T’es une fille Et je suis un garçon. J’aime ce bleu du jazz au piano, Tu me dis que tu n’as pas d’oreille Et pourtant tu siffles bien et tôt Quand tu souhaites que je m’éveille. J’aime, tu aimes Et nous nous aimons Mais pas vraiment De la même façon. C’est bien normal Quelque part au fond, T’es une fille Et je suis un garçon. Nous partageons quelques positions Sur cet amour qui nous interpelle, Une surtout que nous préférons Où je te souffle que tu es belle. J’aime, tu aimes Et nous nous aimons Mais pas vraiment De la même façon. C’est bien normal Quelque part au fond, T’es une fille Et je suis un garçon.
2.
T'as tout 03:28
T’as plein de trucs à l’oreille, À la bouche et tout partout, Tu veux pas être pareille, Avoir les mêmes tatous. Tu veux qu’on te reconnaisse, Tu doutes de tes atouts... Et pourtant t’as la jeunesse, Crois-moi, t’as tout. Une fleur bleue sur l’épaule C’est bien joli, je l’avoue, Sous le nombril c’est plus drôle Et les autres tu t’en fous. Un coeur brisé et qui saigne C’est déjà moins rigolo, Comme placer une enseigne Qui dirait : je m’ fous à l’eau ! T’as plein de trucs à l’oreille, À la bouche et tout partout, Tu veux pas être pareille, Avoir les mêmes tatous. Tu veux qu’on te reconnaisse, Tu doutes de tes atouts... Et pourtant t’as la jeunesse, Crois-moi, t’as tout. Un soleil sur la poitrine, Minuscule sur un sein, C’est mieux qu’une ancre marine Sur le bras de son cousin. Mais un dragon sur la cuisse Ça donne froid dans le dos, C’est comme écrire : à vos risques, Ne vous approchez pas trop ! T’as plein de trucs à l’oreille, À la bouche et tout partout, Tu veux pas être pareille, Avoir les mêmes tatous. Tu veux qu’on te reconnaisse, Tu doutes de tes atouts... Et pourtant t’as la jeunesse, Crois-moi, t’as tout. Quelques fines arabesques Sur la jambe comme un bas, Comme une dentelle ou presque, Passe encore, pourquoi pas ? Mais un dessin, une image Qui ne montre plus de peau, N’est-ce pas un peu dommage, Comme nier qu’on est beau ? T’as plein de trucs à l’oreille, À la bouche et tout partout, Tu veux pas être pareille, Avoir les mêmes tatous. Tu veux qu’on te reconnaisse, Tu doutes de tes atouts... Et pourtant t’as la jeunesse, Crois-moi, t’as tout.
3.
Siamois 02:42
Tout commence parfois Sans que l’on s’en doute vraiment, Dès la première fois, Depuis le tout premier moment. On suit les mêmes voies, On se croise de temps en temps, On se voit, se revoit Et l’on partage du bon temps. Si amis, si amants Que l’on se sent comm’ siamois, On se ment sciemment, On se noie dans son cinéma. On se dit presque tout De ce que l’on gardait pour soi, On s’écrit des mots doux, Les plus belles phrases qui soient. On se donn’ rendez-vous De plus en plus tard chaque soir Jusqu’à ce qu’on s’avoue Qu’il s’agit plus que d’une histoire. Si amis, si amants Que l’on se sent comm’ siamois, On se ment sciemment, On se noie dans son cinéma. On ne se quitte plus Que durant le jour… et encore, On n’est jamais repu, On en voudrait toujours encore. On met son cœur à nu Et l’on découvre tôt ou tard Que l’on est devenu Les deux demies d’un même corps. Si amis, si amants Que l’on se sent comm’ siamois, On se ment sciemment, On se noie dans son cinéma. Tout commence parfois Sans que l’on s’en doute vraiment…
4.
Que l'amour 03:17
Tomber de haut En quelques heures D’un coup de peau, D’un coup de coeur, Tomber de haut Dans le bonheur… Le bonheur ! Tomber de haut Mais pas vraiment, Faire le saut Dans un étang, Plonger dans l’eau De ses vingt ans… Ses vingt ans. Tomber, retomber En amour Sans trop regarder Tout autour, Comme si c’était Pour toujours… Pour toujours. Tomber, retomber En amour Tout comme au premier De ces jours Où rien ne comptait Que l’amour… Que l’amour. Venir de loin Mais revenir De ses chagrins, Ses souvenirs, Être serein, Voir l’avenir Nous sourire. Venir de loin Mais pas vraiment, Changer de train Pour un moment, Croire au destin Et à l’instant… À l’instant. Tomber, retomber En amour Sans trop regarder Tout autour, Comme si c’était Pour toujours… Pour toujours. Tomber, retomber En amour Tout comme au premier De ces jours Où rien ne comptait Que l’amour… Que l’amour. Tomber de haut En quelques heures D’un coup de peau, D’un coup de coeur, Tomber de haut Dans le bonheur… Le bonheur ! Tomber de haut Mais pas vraiment, Prendre d’assaut Le temps présent Et de nouveau Laisser le temps Faire son temps.
5.
Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de toi Qui fait que tu es toi. Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de plus Que les autres n’avaient. Est-ce tes yeux, le fond de tes yeux, Cette lueur, ce feu Que j’avais pu déceler déjà Comme dans ceux d’un chat ? Est-ce le peu de vert ou de bleu Que j’y vois quand il pleut Et qui me parle de ces endroits Dont tu t’ennuies parfois ? Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de toi Qui fait que tu es toi. Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de plus Que les autres n’avaient. Est-ce ta bouche quand elle bouge, Cette voix qui me touche Et ce sourire Mona Lisa Qui ne te quitte pas ? Est-ce la frange de tes cheveux De ciel un peu brumeux Comme ces neiges d’avant l’hiver Quand tout le reste est vert ? Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de toi Qui fait que tu es toi. Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de plus Que les autres n’avaient. Est-ce tes mains si fines, tes mains Qui tracent des chemins Sur le menu d’un resto chinois Entre chez toi et moi ? Est-ce ton cou, tes jambes, tes hanches De toutes ces nuits blanches Que nous passons à mieux nous connaître Et chaque fois renaître ? Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop, Sans doute quelque chose de toi Qui fait que tu es toi. Ce qui m’a plu le plus, Je ne sais Ou ne le sais plus trop... Et toi, ce qui t’a plu, Le sais-tu... Est-ce que tu le sais ?
6.
T’as plein de défauts, plein de défauts, Et pourtant je ne peux me défaire De l’idée que tu ne m’indiffères Malgré tes défauts, tous tes défauts. T’as plein de défauts, plein de défauts, Tu as tous les défauts de la terre, Mais nous sommes si complémentaires Malgré tes défauts, tous tes défauts. Tu n’as pas le corps d’une déesse, À peine celui d’une princesse, Quelques rides sous les yeux parfois Lorsque nos hivers sont un peu froids. Tu n’as plus la démarche aussi leste Ni même toujours ces petits gestes, Tu as déjà quelques cheveux blancs, Presque autant que moi il y’a vingt ans. T’as plein de défauts, plein de défauts, Et pourtant je ne peux me défaire De l’idée que tu ne m’indiffères Malgré tes défauts, tous tes défauts. T’as plein de défauts, plein de défauts, Tu as tous les défauts de la terre, Mais nous sommes si complémentaires Malgré tes défauts, tous tes défauts. Tu aimes souvent me contredire, Même quand tu n’as rien à me dire, Juste pour me montrer chaque fois Que tu as la plus jolie des voix. Tu ne cesses non plus de te plaindre Gentiment, mais néanmoins te plaindre, Surtout les matins gris et pluvieux Où je me sens moi-même un peu vieux. T’as plein de défauts, plein de défauts, Et pourtant je ne peux me défaire De l’idée que tu ne m’indiffères Malgré tes défauts, tous tes défauts. T’as plein de défauts, plein de défauts, Tu as tous les défauts de la terre, Mais nous sommes si complémentaires Malgré tes défauts, tous tes défauts. Tu peux tout autant rester secrète, Durant des semaines disparaître, Comme ça sans me laisser de mot Pour ne pas me parler de tes maux. Et alors je m’ennuie, je m’inquiète, Je te cherche partout sur le Net, Je m’ennuie de tes moindres défauts... Tes défauts ne sont plus des défauts. T’as plein de défauts, plein de défauts, (...) T’as plein de défauts, plein de défauts, Tu as tous les défauts de la terre, Mais nous sommes si complémentaires Avec tes défauts... et mes défauts.
7.
Il n’y a pire que l’indifférence Quand on a un coeur qui bat, Pas même le sentiment de l’absence De ceux qui ne sont plus là. Pourquoi faut-il que l’on aime une femme Qui ne nous voit même pas, Que l’on ait toujours en soi cette flamme, Que l’on s’accroche à ses pas ? Il n’y a pire que l’indifférence Quand on a un coeur qui bat, Pas même le sentiment de l’absence De ceux qui ne sont plus là. Pourquoi faut-il que deux amants ne s’aiment Que le temps qu’ils sont amants, Et que soudain il n’en soit plus de même Que pour l’un d’eux seulement ? Il n’y a pire que l’indifférence Quand on a un coeur qui bat, Pas même le sentiment de l’absence De ceux qui ne sont plus là. Pourquoi faut-il que les beaux jours s’effacent, Même les plus beaux matins, Et que l’amour se joue à pile ou face Au moindre coup du destin ? Il n’y a pire que l’indifférence Quand on a un coeur qui bat, Pas même le sentiment de l’absence De ceux qui ne sont plus là.
8.
Sur la piste 03:55
Tu courais sur la piste Toute seule devant, Rien qui ne te résiste, Tu n’étais qu’une enfant. Toute menue, petite, Toujours au premier rang, Tu faisais mieux, plus vite, Plus vite que les grands. Jamais très loin d’une piste, Jamais très loin d’un départ. (bis) Tu dansais sur la piste Souvent tard dans la nuit, Tu étais sur la liste De chacun des amis. Tu n’étais pas vilaine Et tu le savais bien, Des amours et des peines Tu en as eus tout plein. Jamais très loin d’une piste, Jamais très loin d’un départ. (bis) Il courait sur les pistes, Avait fait les Grand prix, Tu jouais les touristes Au même endroit que lui. Une autre belle histoire, Une page de plus Au fond de ta mémoire, Et tu as recouru. Jamais très loin d’une piste, Jamais très loin d’un départ. (bis) Je chantais sur la piste De l’album qui tournait Au Café des artistes Où souvent tu venais. Un jour gris de novembre, J’étais là par hasard, Une bière au gingembre Tu es venue t’asseoir. Jamais très loin d’une piste, Jamais très loin d’un départ. (bis) Et depuis sur la piste Je surveille l’avion, Chaque fois que tu quittes Quelques jours la maison. Et je crée d’autres pistes, J’écris d’autres chansons Au Café des artistes En répétant ton nom. Jamais très loin d’une piste, Jamais très loin d’un départ... Mais je ne suis jamais triste Car ce n’est qu’un au revoir.
9.
Où étions-nous Amour Amour de ma nouvelle vie ? Pourquoi autant de jours, Pourquoi autant de nuits ? Pourquoi tous ces détours Par autant de pays, De villes, d’amours et d’amis Dans nos anciennes vies ? Où étions-nous Amour À l’âge des premiers soupirs, Des premières amours, Des spasmes du désir ? Que n’avons-nous été Au même carrefour À travers toutes ces années De court et de long cours ? Mais il aura fallu Tout ce temps, cette somme Pour que nous devenions Ce qu’aujourd’hui nous sommes. Il nous aura fallu Vivre d’autres moments Pour savoir que parfois Même l’amour nous ment. Où étions-nous Amour Amour de ma nouvelle vie ? Pourquoi autant de jours, Pourquoi autant de nuits ? Pourquoi tous ces détours Par autant de pays, De villes, d’amours et d’amis Dans nos anciennes vies ? Où étions-nous Amour Quand nous aurions pu partager Les marches, les discours, Les mêmes assemblées Et nous croiser peut-être Un soir dans un café Au hasard d’une même fête, D’un rendez-vous raté. Mais il aura fallu Tout ce temps, cette somme Pour que nous devenions Ce qu’aujourd’hui nous sommes. Il nous aura fallu Vivre d’autres moments Pour savoir que parfois Même l’amour nous ment. Où étions-nous Amour Amour de ma nouvelle vie ? Pourquoi autant de jours, Pourquoi autant de nuits ? Pourquoi tous ces détours Par autant de pays, De villes, d’amours et d’amis Dans nos anciennes vies ? Où étions-nous Amour À l’âge des vents de travers, Des nuages plus lourds, Des trop rudes hivers ? Que n’avons-nous été, Ne fût-ce qu’un seul jour, D’une même échappée, D’un simple aller-retour ? Et ces autres enfants Que nous aurions pu faire, Qui seraient devenus Pour les nôtres des frères, Et ces années de plus Que nous eûmes ensemble À nous conter nos vies Qui pourtant se ressemblent. Où étions-nous Amour Amour de ma nouvelle vie ? Pourquoi autant de jours, Pourquoi autant de nuits ? Pourquoi tous ces détours Par autant de pays... Où étions-nous Amour Dans nos anciennes vies ?
10.
Un vent de mer léger venu droit du large, Le bruissement de l’eau contre un quai de bois, Un feu de grève au loin, des pas sur la plage... Tu te lèves soudain pendant que je bois. Tu dis que tu entends comme des musiques, Des musiques du sud, des rythmes de noirs, Des flots de notes bleues aux accents d’Afrique, Tu te mets à danser, danser dans le noir. Je te regarde aller qui roule, qui tangue Pareille à ces bouées, ces barques, ces mâts, Tes hanches, tes seins beaux comme des mangues Que tu te plais lascive à pointer vers moi. Tu dis que tu entends comme des musiques, Des musiques du sud, des rythmes de noirs, Des flots de notes bleues aux accents d’Afrique, Tu ne fais que danser, danser dans le noir. Je bois mon dernier verre de ce vieux rouge Que je gardais pour toi au fond du cellier, Je te regarde aller tes cuisses qui bougent Sous cette jupe claire à peine nouée. Tu dis que tu entends comme des musiques, Des musiques du sud, des rythmes de noirs, Des flots de notes bleues aux accents d’Afrique... Et tu me fais danser, danser dans le noir.
11.
Rappelle-toi tes mots, Tes paroles, tes mots... Qu’y a-t-il de changé, Avons-nous tant changé ? Est-ce l’effet du temps, Juste l’effet du temps, L’usure de nos corps... Mais encore ? Les soucis de la vie, D’une vie sans défi Qui n’a fait que passer Sans laisser de passé ? Un rêve inassouvi, Nos chemins qui dévient Chacun vers un ailleurs Ni pire ni meilleur ? Rappelle-toi tes mots, Tes paroles, tes mots... Qu’y a-t-il de changé, Avons-nous tant changé ? Est-ce l’effet du temps, Juste l’effet du temps, L’usure de nos corps... Mais encore ? Les amis d’un moment Devenus nos amants, Qui nous font oublier Que nous étions liés ? Les mirages parfois Qui ne sont que des voix, Qui nous entraînent loin, Parfois même trop loin ? Rappelle-toi tes mots, Tes paroles, tes mots... Qu’y a-t-il de changé, Avons-nous tant changé ? Est-ce l’effet du temps, Juste l’effet du temps, L’usure de nos corps... Mais encore ? Les demi-vérités Maintes fois répétées Qui nous rendent songeur, De plus en plus songeur ? Les oublis, les non-dits, Les silences contrits Qui le temps d’un été Nous auront fait douter ? Rappelle-toi tes mots, Tes paroles, tes mots... Qu’y a-t-il de changé, Avons-nous tant changé ? Est-ce l’effet du temps, Juste l’effet du temps, L’usure de nos corps... Mais encore ? Ou ne serait-ce que... Dans nos coeurs ?
12.
Par les petits matins brumeux du centre-ville, Quand venait l’heure où tu devais rentrer chez toi, Je te saluais de la main derrièr’ la vitre Et toi tu me criais de loin : Prends soin de toi... Je te saluais de la main derrièr’ la vitre Et toi tu me criais de loin : Prends soin de toi ! Par les soirées d’hiver de neige et de tempête, Quand nous restions chacun au chaud sous notre toit, On s’appelait par crainte d’un accident bête Et tu me disais chaque fois : Prends soin de toi... On s’appelait par crainte d’un accident bête Et tu me disais chaque fois : Prends soin de toi. Et puis un jour tu as changé de vie, de ville, Et moi je me suis éloigné de tout, de toi, À peine quelques mots parfois, comme un grand vide, Et je me répétais tout bas : Prends soin de toi... À peine quelques mots parfois, comme un grand vide, Et je me répétais tout bas : Prends soin de toi. Par les journées d’automne et de pluie sur mon île, Quand il m’arrive encore de penser à toi, J’aime à relire un de tes courriels entre mille Où tu terminais par ces mots : Prends soin de toi... J’aime à relire un de tes courriels entre mille Où tu terminais par ces mots : Prends soin de toi.
13.
Allez, allez, amis qui n’êtes plus des nôtres, Qui nous avez quittés sur la pointe des pieds, Pour voir d’autres ailleurs, pour rejoindre les autres, Ceux qui s’étaient déjà retirés les premiers. La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps… Et pourtant… Vous étiez si vivants quand vous étiez des nôtres, Vous faisiez des projets comme en font les ados, Refaire votre vie quelque part sur la côte, Mais vous êtes partis quelques années trop tôt. La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps… Et pourtant… Vos amours étaient comme celles de bien d’autres, Tissées de jours meilleurs et de jours un peu gris, Vous évitiez de mettre la barre trop haute Mais on oublie parfois ce que l’on a appris. La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps… Et pourtant… Vous ne parliez jamais de la Grande Faucheuse, Vous disiez : les journaux en parlent bien assez… Pourquoi gâcher ainsi des heures si joyeuses Autour d’un dernier verre ou d’un dernier café ? La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps… Et pourtant… Allez, allez, amis qui n’êtes plus des nôtres, Qui nous avez quittés sur la pointe des pieds, Dirigez votre barque ailleurs, vers d’autres côtes Et, qui sait ! un beau jour vous nous retrouverez… Vous nous retrouverez.
14.
J’ai mis tant de prénoms De toutes mes saisons Dans mes chansons et mes Poèmes, Des Marie, des Manon Et même des surnoms De femmes que j’aimais… Que j’aime. Et pourtant jamais, non, Dans aucune chanson Je n’ai mis ton prénom Que j’aime À décliner au son De toutes les façons Pour te dire qu’au fond Je t’aime. Sans doute par pudeur Puisqu’il s’agit du coeur Et que le coeur est si Fragile, Peut-être aussi la peur De toutes ces rumeurs Qui ont vite envahi Nos îles. Et pourtant jamais, non, Dans aucune chanson Je n’ai mis ton prénom Que j’aime À décliner au son De toutes les façons Pour te dire qu’au fond Je t’aime. J’ai bien parlé de toi Dans des textes parfois, Ta vie est si remplie De choses. En fait tout comme moi Tu as vécu déjà Plus d’une seule vie, Si j’ose. Et pourtant jamais, non, Dans aucune chanson Je n’ai mis ton prénom Que j’aime À décliner au son De toutes les façons Pour te dire qu’au fond Je t’aime. Tu m’as fait retourner Dans mes jeunes années Par tes propres récits D’enfance. Tu m’as fait retrouver Le plaisir de rêver, Tous ces pays d’Asie… La France. Et pourtant jamais, non, Dans aucune chanson Je n’ai mis ton prénom Que j’aime À décliner au son De toutes les façons Pour te dire qu’au fond Je t’aime… Et pourtant jamais, non, Je n’ai mis ton prénom Car tu sais que c’est toi Que j’aime.
15.
Savoir attendre l’instant Pour la suite des choses, Laisser quelquefois le temps Arranger le destin. Ne pas chercher à tout prix Un coupable, une cause, Reprendre goût à la vie, Retrouver son chemin. Savoir attendre l’instant, Qu’une fenêtre s’ouvre Sans refuser les soleils Qui s’offrent chaque jour. Ne pas couper tous les ponts Sur les canaux, les douves Et surtout ne pas fermer Sa porte à double tour. Nos amours ne cessent pas Dès l’heure où l’on se quitte, Elles ne sont qu’en dormance À l’intérieur de nous. Il est même des passions Qui parfois cohabitent, Des nouvelles qui commencent Et d’autres qu’on renoue. Savoir attendre l’instant, Que les choses se tassent, Laisser quelquefois le temps Apaiser la colère. Ne pas prononcer les mots Des pensées qui repassent, La colère est nous dit-on Mauvaise conseillère. Savoir attendre l’instant, Que les astres s’alignent Sans refuser les hasards Que propose la vie. Ne pas cesser d’espérer Ne serait-ce qu’un signe Qu’elle pense encore à vous Dans sa nouvelle vie. Nos amours ne cessent pas Dès l’heure où l’on se quitte, Elles ne sont qu’en dormance À l’intérieur de nous. Il est même des passions Qui parfois cohabitent, Des nouvelles qui commencent Et d’autres qu’on renoue. Savoir attendre l’instant Mais sans vraiment l’attendre, Juste se garder le choix De ne pas renoncer… Savoir attendre l’instant Mais sans vraiment l’attendre, Toute histoire n’est jamais Tout à fait terminée.

credits

released June 30, 2016

Paroles et musiques, interprétation vocale
et participation aux arrangements : Michel Dufresne

Arrangements et accompagnements (claviers, guitares, basse, mandoline, accordéon, harmonica, batterie, percussions et effets spéciaux) : Sylvain Dominic Simard

Violoncelle (dans "L'indifférence") : Alain Auger

Accordéon (dans "L'indifférence") : Nadia Delisle

Saxophone : Martin Desjardins

Prise de son, mixage et matriçage : Sylvain Dominic Simard (studio : Productions 53)

Conception graphique : Michel Dufresne

Photo d'arrière-plan de la pochette : Diane Bilodeau

Production : Michel Dufresne

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about

Michel Dufresne Quebec, Québec

De retour à l’écriture et à la chanson depuis une vingtaine d’années, Michel Dufresne s’est d’abord illustré comme parolier, notamment à titre de premier lauréat du concours national Chanson pour tes yeux (1999) et de finaliste à l’édition 2005 du Festival en chanson de Petite-Vallée. Il est aussi poète, photographe, vidéaste et animateur à la Télévision d'ici de Côte-de-Beaupré - Île d'Orléans. ... more

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