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1. |
J'aime, tu aimes...
04:14
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J’aime, tu aimes
Et nous nous aimons
Mais pas vraiment
De la même façon.
C’est bien normal
Quelque part au fond,
T’es une fille
Et je suis un garçon.
J’aime le blanc avec le poisson,
Tu es plutôt végé et vin rouge,
Mais nous avons tant d’autres passions
Entre le calme et tout ce qui bouge.
J’aime, tu aimes
Et nous nous aimons
Mais pas vraiment
De la même façon.
C’est bien normal
Quelque part au fond,
T’es une fille
Et je suis un garçon.
J’aime la neige aussi bien que l’eau
Pour m’y rouler et faire des anges,
Tu aimes mieux rouler en vélo
Et devant moi rouler de tes hanches.
J’aime, tu aimes
Et nous nous aimons
Mais pas vraiment
De la même façon.
C’est bien normal
Quelque part au fond,
T’es une fille
Et je suis un garçon.
J’aime ce bleu du jazz au piano,
Tu me dis que tu n’as pas d’oreille
Et pourtant tu siffles bien et tôt
Quand tu souhaites que je m’éveille.
J’aime, tu aimes
Et nous nous aimons
Mais pas vraiment
De la même façon.
C’est bien normal
Quelque part au fond,
T’es une fille
Et je suis un garçon.
Nous partageons quelques positions
Sur cet amour qui nous interpelle,
Une surtout que nous préférons
Où je te souffle que tu es belle.
J’aime, tu aimes
Et nous nous aimons
Mais pas vraiment
De la même façon.
C’est bien normal
Quelque part au fond,
T’es une fille
Et je suis un garçon.
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2. |
T'as tout
03:28
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T’as plein de trucs à l’oreille,
À la bouche et tout partout,
Tu veux pas être pareille,
Avoir les mêmes tatous.
Tu veux qu’on te reconnaisse,
Tu doutes de tes atouts...
Et pourtant t’as la jeunesse,
Crois-moi, t’as tout.
Une fleur bleue sur l’épaule
C’est bien joli, je l’avoue,
Sous le nombril c’est plus drôle
Et les autres tu t’en fous.
Un coeur brisé et qui saigne
C’est déjà moins rigolo,
Comme placer une enseigne
Qui dirait : je m’ fous à l’eau !
T’as plein de trucs à l’oreille,
À la bouche et tout partout,
Tu veux pas être pareille,
Avoir les mêmes tatous.
Tu veux qu’on te reconnaisse,
Tu doutes de tes atouts...
Et pourtant t’as la jeunesse,
Crois-moi, t’as tout.
Un soleil sur la poitrine,
Minuscule sur un sein,
C’est mieux qu’une ancre marine
Sur le bras de son cousin.
Mais un dragon sur la cuisse
Ça donne froid dans le dos,
C’est comme écrire : à vos risques,
Ne vous approchez pas trop !
T’as plein de trucs à l’oreille,
À la bouche et tout partout,
Tu veux pas être pareille,
Avoir les mêmes tatous.
Tu veux qu’on te reconnaisse,
Tu doutes de tes atouts...
Et pourtant t’as la jeunesse,
Crois-moi, t’as tout.
Quelques fines arabesques
Sur la jambe comme un bas,
Comme une dentelle ou presque,
Passe encore, pourquoi pas ?
Mais un dessin, une image
Qui ne montre plus de peau,
N’est-ce pas un peu dommage,
Comme nier qu’on est beau ?
T’as plein de trucs à l’oreille,
À la bouche et tout partout,
Tu veux pas être pareille,
Avoir les mêmes tatous.
Tu veux qu’on te reconnaisse,
Tu doutes de tes atouts...
Et pourtant t’as la jeunesse,
Crois-moi, t’as tout.
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3. |
Siamois
02:42
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Tout commence parfois
Sans que l’on s’en doute vraiment,
Dès la première fois,
Depuis le tout premier moment.
On suit les mêmes voies,
On se croise de temps en temps,
On se voit, se revoit
Et l’on partage du bon temps.
Si amis, si amants
Que l’on se sent comm’ siamois,
On se ment sciemment,
On se noie dans son cinéma.
On se dit presque tout
De ce que l’on gardait pour soi,
On s’écrit des mots doux,
Les plus belles phrases qui soient.
On se donn’ rendez-vous
De plus en plus tard chaque soir
Jusqu’à ce qu’on s’avoue
Qu’il s’agit plus que d’une histoire.
Si amis, si amants
Que l’on se sent comm’ siamois,
On se ment sciemment,
On se noie dans son cinéma.
On ne se quitte plus
Que durant le jour… et encore,
On n’est jamais repu,
On en voudrait toujours encore.
On met son cœur à nu
Et l’on découvre tôt ou tard
Que l’on est devenu
Les deux demies d’un même corps.
Si amis, si amants
Que l’on se sent comm’ siamois,
On se ment sciemment,
On se noie dans son cinéma.
Tout commence parfois
Sans que l’on s’en doute vraiment…
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4. |
Que l'amour
03:17
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Tomber de haut
En quelques heures
D’un coup de peau,
D’un coup de coeur,
Tomber de haut
Dans le bonheur…
Le bonheur !
Tomber de haut
Mais pas vraiment,
Faire le saut
Dans un étang,
Plonger dans l’eau
De ses vingt ans…
Ses vingt ans.
Tomber, retomber
En amour
Sans trop regarder
Tout autour,
Comme si c’était
Pour toujours…
Pour toujours.
Tomber, retomber
En amour
Tout comme au premier
De ces jours
Où rien ne comptait
Que l’amour…
Que l’amour.
Venir de loin
Mais revenir
De ses chagrins,
Ses souvenirs,
Être serein,
Voir l’avenir
Nous sourire.
Venir de loin
Mais pas vraiment,
Changer de train
Pour un moment,
Croire au destin
Et à l’instant…
À l’instant.
Tomber, retomber
En amour
Sans trop regarder
Tout autour,
Comme si c’était
Pour toujours…
Pour toujours.
Tomber, retomber
En amour
Tout comme au premier
De ces jours
Où rien ne comptait
Que l’amour…
Que l’amour.
Tomber de haut
En quelques heures
D’un coup de peau,
D’un coup de coeur,
Tomber de haut
Dans le bonheur…
Le bonheur !
Tomber de haut
Mais pas vraiment,
Prendre d’assaut
Le temps présent
Et de nouveau
Laisser le temps
Faire son temps.
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5. |
Ce qui m'a plu le plus
04:02
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Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de toi
Qui fait que tu es toi.
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de plus
Que les autres n’avaient.
Est-ce tes yeux, le fond de tes yeux,
Cette lueur, ce feu
Que j’avais pu déceler déjà
Comme dans ceux d’un chat ?
Est-ce le peu de vert ou de bleu
Que j’y vois quand il pleut
Et qui me parle de ces endroits
Dont tu t’ennuies parfois ?
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de toi
Qui fait que tu es toi.
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de plus
Que les autres n’avaient.
Est-ce ta bouche quand elle bouge,
Cette voix qui me touche
Et ce sourire Mona Lisa
Qui ne te quitte pas ?
Est-ce la frange de tes cheveux
De ciel un peu brumeux
Comme ces neiges d’avant l’hiver
Quand tout le reste est vert ?
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de toi
Qui fait que tu es toi.
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de plus
Que les autres n’avaient.
Est-ce tes mains si fines, tes mains
Qui tracent des chemins
Sur le menu d’un resto chinois
Entre chez toi et moi ?
Est-ce ton cou, tes jambes, tes hanches
De toutes ces nuits blanches
Que nous passons à mieux nous connaître
Et chaque fois renaître ?
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop,
Sans doute quelque chose de toi
Qui fait que tu es toi.
Ce qui m’a plu le plus,
Je ne sais
Ou ne le sais plus trop...
Et toi, ce qui t’a plu,
Le sais-tu...
Est-ce que tu le sais ?
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6. |
Plein de défauts
04:13
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T’as plein de défauts, plein de défauts,
Et pourtant je ne peux me défaire
De l’idée que tu ne m’indiffères
Malgré tes défauts, tous tes défauts.
T’as plein de défauts, plein de défauts,
Tu as tous les défauts de la terre,
Mais nous sommes si complémentaires
Malgré tes défauts, tous tes défauts.
Tu n’as pas le corps d’une déesse,
À peine celui d’une princesse,
Quelques rides sous les yeux parfois
Lorsque nos hivers sont un peu froids.
Tu n’as plus la démarche aussi leste
Ni même toujours ces petits gestes,
Tu as déjà quelques cheveux blancs,
Presque autant que moi il y’a vingt ans.
T’as plein de défauts, plein de défauts,
Et pourtant je ne peux me défaire
De l’idée que tu ne m’indiffères
Malgré tes défauts, tous tes défauts.
T’as plein de défauts, plein de défauts,
Tu as tous les défauts de la terre,
Mais nous sommes si complémentaires
Malgré tes défauts, tous tes défauts.
Tu aimes souvent me contredire,
Même quand tu n’as rien à me dire,
Juste pour me montrer chaque fois
Que tu as la plus jolie des voix.
Tu ne cesses non plus de te plaindre
Gentiment, mais néanmoins te plaindre,
Surtout les matins gris et pluvieux
Où je me sens moi-même un peu vieux.
T’as plein de défauts, plein de défauts,
Et pourtant je ne peux me défaire
De l’idée que tu ne m’indiffères
Malgré tes défauts, tous tes défauts.
T’as plein de défauts, plein de défauts,
Tu as tous les défauts de la terre,
Mais nous sommes si complémentaires
Malgré tes défauts, tous tes défauts.
Tu peux tout autant rester secrète,
Durant des semaines disparaître,
Comme ça sans me laisser de mot
Pour ne pas me parler de tes maux.
Et alors je m’ennuie, je m’inquiète,
Je te cherche partout sur le Net,
Je m’ennuie de tes moindres défauts...
Tes défauts ne sont plus des défauts.
T’as plein de défauts, plein de défauts, (...)
T’as plein de défauts, plein de défauts,
Tu as tous les défauts de la terre,
Mais nous sommes si complémentaires
Avec tes défauts... et mes défauts.
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7. |
L'indifférence
03:07
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Il n’y a pire que l’indifférence
Quand on a un coeur qui bat,
Pas même le sentiment de l’absence
De ceux qui ne sont plus là.
Pourquoi faut-il que l’on aime une femme
Qui ne nous voit même pas,
Que l’on ait toujours en soi cette flamme,
Que l’on s’accroche à ses pas ?
Il n’y a pire que l’indifférence
Quand on a un coeur qui bat,
Pas même le sentiment de l’absence
De ceux qui ne sont plus là.
Pourquoi faut-il que deux amants ne s’aiment
Que le temps qu’ils sont amants,
Et que soudain il n’en soit plus de même
Que pour l’un d’eux seulement ?
Il n’y a pire que l’indifférence
Quand on a un coeur qui bat,
Pas même le sentiment de l’absence
De ceux qui ne sont plus là.
Pourquoi faut-il que les beaux jours s’effacent,
Même les plus beaux matins,
Et que l’amour se joue à pile ou face
Au moindre coup du destin ?
Il n’y a pire que l’indifférence
Quand on a un coeur qui bat,
Pas même le sentiment de l’absence
De ceux qui ne sont plus là.
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8. |
Sur la piste
03:55
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Tu courais sur la piste
Toute seule devant,
Rien qui ne te résiste,
Tu n’étais qu’une enfant.
Toute menue, petite,
Toujours au premier rang,
Tu faisais mieux, plus vite,
Plus vite que les grands.
Jamais très loin d’une piste,
Jamais très loin d’un départ. (bis)
Tu dansais sur la piste
Souvent tard dans la nuit,
Tu étais sur la liste
De chacun des amis.
Tu n’étais pas vilaine
Et tu le savais bien,
Des amours et des peines
Tu en as eus tout plein.
Jamais très loin d’une piste,
Jamais très loin d’un départ. (bis)
Il courait sur les pistes,
Avait fait les Grand prix,
Tu jouais les touristes
Au même endroit que lui.
Une autre belle histoire,
Une page de plus
Au fond de ta mémoire,
Et tu as recouru.
Jamais très loin d’une piste,
Jamais très loin d’un départ. (bis)
Je chantais sur la piste
De l’album qui tournait
Au Café des artistes
Où souvent tu venais.
Un jour gris de novembre,
J’étais là par hasard,
Une bière au gingembre
Tu es venue t’asseoir.
Jamais très loin d’une piste,
Jamais très loin d’un départ. (bis)
Et depuis sur la piste
Je surveille l’avion,
Chaque fois que tu quittes
Quelques jours la maison.
Et je crée d’autres pistes,
J’écris d’autres chansons
Au Café des artistes
En répétant ton nom.
Jamais très loin d’une piste,
Jamais très loin d’un départ...
Mais je ne suis jamais triste
Car ce n’est qu’un au revoir.
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9. |
Où étions-nous ?
03:46
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Où étions-nous Amour
Amour de ma nouvelle vie ?
Pourquoi autant de jours,
Pourquoi autant de nuits ?
Pourquoi tous ces détours
Par autant de pays,
De villes, d’amours et d’amis
Dans nos anciennes vies ?
Où étions-nous Amour
À l’âge des premiers soupirs,
Des premières amours,
Des spasmes du désir ?
Que n’avons-nous été
Au même carrefour
À travers toutes ces années
De court et de long cours ?
Mais il aura fallu
Tout ce temps, cette somme
Pour que nous devenions
Ce qu’aujourd’hui nous sommes.
Il nous aura fallu
Vivre d’autres moments
Pour savoir que parfois
Même l’amour nous ment.
Où étions-nous Amour
Amour de ma nouvelle vie ?
Pourquoi autant de jours,
Pourquoi autant de nuits ?
Pourquoi tous ces détours
Par autant de pays,
De villes, d’amours et d’amis
Dans nos anciennes vies ?
Où étions-nous Amour
Quand nous aurions pu partager
Les marches, les discours,
Les mêmes assemblées
Et nous croiser peut-être
Un soir dans un café
Au hasard d’une même fête,
D’un rendez-vous raté.
Mais il aura fallu
Tout ce temps, cette somme
Pour que nous devenions
Ce qu’aujourd’hui nous sommes.
Il nous aura fallu
Vivre d’autres moments
Pour savoir que parfois
Même l’amour nous ment.
Où étions-nous Amour
Amour de ma nouvelle vie ?
Pourquoi autant de jours,
Pourquoi autant de nuits ?
Pourquoi tous ces détours
Par autant de pays,
De villes, d’amours et d’amis
Dans nos anciennes vies ?
Où étions-nous Amour
À l’âge des vents de travers,
Des nuages plus lourds,
Des trop rudes hivers ?
Que n’avons-nous été,
Ne fût-ce qu’un seul jour,
D’une même échappée,
D’un simple aller-retour ?
Et ces autres enfants
Que nous aurions pu faire,
Qui seraient devenus
Pour les nôtres des frères,
Et ces années de plus
Que nous eûmes ensemble
À nous conter nos vies
Qui pourtant se ressemblent.
Où étions-nous Amour
Amour de ma nouvelle vie ?
Pourquoi autant de jours,
Pourquoi autant de nuits ?
Pourquoi tous ces détours
Par autant de pays...
Où étions-nous Amour
Dans nos anciennes vies ?
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10. |
Danser dans le noir
03:58
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Un vent de mer léger venu droit du large,
Le bruissement de l’eau contre un quai de bois,
Un feu de grève au loin, des pas sur la plage...
Tu te lèves soudain pendant que je bois.
Tu dis que tu entends comme des musiques,
Des musiques du sud, des rythmes de noirs,
Des flots de notes bleues aux accents d’Afrique,
Tu te mets à danser, danser dans le noir.
Je te regarde aller qui roule, qui tangue
Pareille à ces bouées, ces barques, ces mâts,
Tes hanches, tes seins beaux comme des mangues
Que tu te plais lascive à pointer vers moi.
Tu dis que tu entends comme des musiques,
Des musiques du sud, des rythmes de noirs,
Des flots de notes bleues aux accents d’Afrique,
Tu ne fais que danser, danser dans le noir.
Je bois mon dernier verre de ce vieux rouge
Que je gardais pour toi au fond du cellier,
Je te regarde aller tes cuisses qui bougent
Sous cette jupe claire à peine nouée.
Tu dis que tu entends comme des musiques,
Des musiques du sud, des rythmes de noirs,
Des flots de notes bleues aux accents d’Afrique...
Et tu me fais danser, danser dans le noir.
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11. |
Mais encore ?
04:10
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Rappelle-toi tes mots,
Tes paroles, tes mots...
Qu’y a-t-il de changé,
Avons-nous tant changé ?
Est-ce l’effet du temps,
Juste l’effet du temps,
L’usure de nos corps...
Mais encore ?
Les soucis de la vie,
D’une vie sans défi
Qui n’a fait que passer
Sans laisser de passé ?
Un rêve inassouvi,
Nos chemins qui dévient
Chacun vers un ailleurs
Ni pire ni meilleur ?
Rappelle-toi tes mots,
Tes paroles, tes mots...
Qu’y a-t-il de changé,
Avons-nous tant changé ?
Est-ce l’effet du temps,
Juste l’effet du temps,
L’usure de nos corps...
Mais encore ?
Les amis d’un moment
Devenus nos amants,
Qui nous font oublier
Que nous étions liés ?
Les mirages parfois
Qui ne sont que des voix,
Qui nous entraînent loin,
Parfois même trop loin ?
Rappelle-toi tes mots,
Tes paroles, tes mots...
Qu’y a-t-il de changé,
Avons-nous tant changé ?
Est-ce l’effet du temps,
Juste l’effet du temps,
L’usure de nos corps...
Mais encore ?
Les demi-vérités
Maintes fois répétées
Qui nous rendent songeur,
De plus en plus songeur ?
Les oublis, les non-dits,
Les silences contrits
Qui le temps d’un été
Nous auront fait douter ?
Rappelle-toi tes mots,
Tes paroles, tes mots...
Qu’y a-t-il de changé,
Avons-nous tant changé ?
Est-ce l’effet du temps,
Juste l’effet du temps,
L’usure de nos corps...
Mais encore ?
Ou ne serait-ce que...
Dans nos coeurs ?
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12. |
Prends soin de toi
04:04
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Par les petits matins brumeux du centre-ville,
Quand venait l’heure où tu devais rentrer chez toi,
Je te saluais de la main derrièr’ la vitre
Et toi tu me criais de loin : Prends soin de toi...
Je te saluais de la main derrièr’ la vitre
Et toi tu me criais de loin : Prends soin de toi !
Par les soirées d’hiver de neige et de tempête,
Quand nous restions chacun au chaud sous notre toit,
On s’appelait par crainte d’un accident bête
Et tu me disais chaque fois : Prends soin de toi...
On s’appelait par crainte d’un accident bête
Et tu me disais chaque fois : Prends soin de toi.
Et puis un jour tu as changé de vie, de ville,
Et moi je me suis éloigné de tout, de toi,
À peine quelques mots parfois, comme un grand vide,
Et je me répétais tout bas : Prends soin de toi...
À peine quelques mots parfois, comme un grand vide,
Et je me répétais tout bas : Prends soin de toi.
Par les journées d’automne et de pluie sur mon île,
Quand il m’arrive encore de penser à toi,
J’aime à relire un de tes courriels entre mille
Où tu terminais par ces mots : Prends soin de toi...
J’aime à relire un de tes courriels entre mille
Où tu terminais par ces mots : Prends soin de toi.
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13. |
Allez, allez, amis...
03:57
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Allez, allez, amis qui n’êtes plus des nôtres,
Qui nous avez quittés sur la pointe des pieds,
Pour voir d’autres ailleurs, pour rejoindre les autres,
Ceux qui s’étaient déjà retirés les premiers.
La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce
Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps…
Et pourtant…
Vous étiez si vivants quand vous étiez des nôtres,
Vous faisiez des projets comme en font les ados,
Refaire votre vie quelque part sur la côte,
Mais vous êtes partis quelques années trop tôt.
La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce
Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps…
Et pourtant…
Vos amours étaient comme celles de bien d’autres,
Tissées de jours meilleurs et de jours un peu gris,
Vous évitiez de mettre la barre trop haute
Mais on oublie parfois ce que l’on a appris.
La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce
Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps…
Et pourtant…
Vous ne parliez jamais de la Grande Faucheuse,
Vous disiez : les journaux en parlent bien assez…
Pourquoi gâcher ainsi des heures si joyeuses
Autour d’un dernier verre ou d’un dernier café ?
La vie, l’amour, la mort, trois actes d’une pièce
Qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps…
Et pourtant…
Allez, allez, amis qui n’êtes plus des nôtres,
Qui nous avez quittés sur la pointe des pieds,
Dirigez votre barque ailleurs, vers d’autres côtes
Et, qui sait ! un beau jour vous nous retrouverez…
Vous nous retrouverez.
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14. |
Toi que j'aime
03:10
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|||
J’ai mis tant de prénoms
De toutes mes saisons
Dans mes chansons et mes
Poèmes,
Des Marie, des Manon
Et même des surnoms
De femmes que j’aimais…
Que j’aime.
Et pourtant jamais, non,
Dans aucune chanson
Je n’ai mis ton prénom
Que j’aime
À décliner au son
De toutes les façons
Pour te dire qu’au fond
Je t’aime.
Sans doute par pudeur
Puisqu’il s’agit du coeur
Et que le coeur est si
Fragile,
Peut-être aussi la peur
De toutes ces rumeurs
Qui ont vite envahi
Nos îles.
Et pourtant jamais, non,
Dans aucune chanson
Je n’ai mis ton prénom
Que j’aime
À décliner au son
De toutes les façons
Pour te dire qu’au fond
Je t’aime.
J’ai bien parlé de toi
Dans des textes parfois,
Ta vie est si remplie
De choses.
En fait tout comme moi
Tu as vécu déjà
Plus d’une seule vie,
Si j’ose.
Et pourtant jamais, non,
Dans aucune chanson
Je n’ai mis ton prénom
Que j’aime
À décliner au son
De toutes les façons
Pour te dire qu’au fond
Je t’aime.
Tu m’as fait retourner
Dans mes jeunes années
Par tes propres récits
D’enfance.
Tu m’as fait retrouver
Le plaisir de rêver,
Tous ces pays d’Asie…
La France.
Et pourtant jamais, non,
Dans aucune chanson
Je n’ai mis ton prénom
Que j’aime
À décliner au son
De toutes les façons
Pour te dire qu’au fond
Je t’aime…
Et pourtant jamais, non,
Je n’ai mis ton prénom
Car tu sais que c’est toi
Que j’aime.
|
||||
15. |
Savoir attendre
03:51
|
|||
Savoir attendre l’instant
Pour la suite des choses,
Laisser quelquefois le temps
Arranger le destin.
Ne pas chercher à tout prix
Un coupable, une cause,
Reprendre goût à la vie,
Retrouver son chemin.
Savoir attendre l’instant,
Qu’une fenêtre s’ouvre
Sans refuser les soleils
Qui s’offrent chaque jour.
Ne pas couper tous les ponts
Sur les canaux, les douves
Et surtout ne pas fermer
Sa porte à double tour.
Nos amours ne cessent pas
Dès l’heure où l’on se quitte,
Elles ne sont qu’en dormance
À l’intérieur de nous.
Il est même des passions
Qui parfois cohabitent,
Des nouvelles qui commencent
Et d’autres qu’on renoue.
Savoir attendre l’instant,
Que les choses se tassent,
Laisser quelquefois le temps
Apaiser la colère.
Ne pas prononcer les mots
Des pensées qui repassent,
La colère est nous dit-on
Mauvaise conseillère.
Savoir attendre l’instant,
Que les astres s’alignent
Sans refuser les hasards
Que propose la vie.
Ne pas cesser d’espérer
Ne serait-ce qu’un signe
Qu’elle pense encore à vous
Dans sa nouvelle vie.
Nos amours ne cessent pas
Dès l’heure où l’on se quitte,
Elles ne sont qu’en dormance
À l’intérieur de nous.
Il est même des passions
Qui parfois cohabitent,
Des nouvelles qui commencent
Et d’autres qu’on renoue.
Savoir attendre l’instant
Mais sans vraiment l’attendre,
Juste se garder le choix
De ne pas renoncer…
Savoir attendre l’instant
Mais sans vraiment l’attendre,
Toute histoire n’est jamais
Tout à fait terminée.
|
Michel Dufresne Quebec, Québec
De retour à l’écriture et à la chanson depuis une vingtaine d’années, Michel Dufresne s’est d’abord illustré comme parolier, notamment à titre de premier lauréat du concours national Chanson pour tes yeux (1999) et de finaliste à l’édition 2005 du Festival en chanson de Petite-Vallée. Il est aussi poète, photographe, vidéaste et animateur à la Télévision d'ici de Côte-de-Beaupré - Île d'Orléans. ... more
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