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Quel Temps fait​-​il ?

by Michel Dufresne

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1.
Quand j’étais jeune Il n’y avait pas de télé, On prenait le temps de parler, De se parler de tout de rien. Quand j’étais jeune Il n’y avait pas d’internet, On se contentait d’une lettre À l’occasion, et c’était bien. Mais il y avait la radio Et les balades en auto Pour occuper ce temps de trop… Ce temps de trop. Et il y avait les parents, Même parfois les grands-parents Qui habitaient le même rang… Le même rang. Quand j’étais jeune Il n’y avait pas de métro Et il fallait se lever tôt Pour se rendre à pied à l’école. Quand j’étais jeune Il n’y avait ni gratte-ciel Ni traînées blanches dans le ciel, Juste des avions qui décollent. Mais il y avait bien le train Qui nous réveillait le matin Et nous faisait rêver un brin… Rêver un brin. Et il y avait tous ces gens Qui le soir, au soleil couchant, Allaient cueillir des fleurs des champs… Des fleurs des champs. Quand j’étais jeune Il n’y avait pas ces gadgets Que l’on achète et que l’on jette Un peu partout autour de soi. Quand j’étais jeune Il n’y avait pas de moto Filant sur la neige ou sur l’eau, Comm’ si cela allait de soi. Mais il y avait le silence À travers des forêts immenses Et de l’eau bleue encor dans l’anse… Encor dans l’anse. Et il y avait néanmoins Déjà des espèces de moins, Et nous n’étions que des témoins… Que des témoins. Quand on est jeune On ne mesure pas le temps, On vit le présent, on attend, On croit que rien ne va changer. Toi qui es jeune, Toi qui débute dans la vie, Sache qu’un jour sans préavis Le monde pourrait se venger. Quand j’étais jeune Il n’y avait pas de télé, On prenait le temps de parler, De se parler de tout de rien… Et c’était bien.
2.
Petit dimanche aux couleurs de l’automne, Petit dimanche pluvieux, Où devant sa fenêtre on se questionne, Où l’on se sent un peu vieux... Où devant sa fenêtre on se questionne, Où l’on se sent un peu vieux. Petit dimanche où l’on n’entend personne, Pas même les gens d’en bas, Où l’on voudrait que la maison résonne Encor du bruit de ses pas... Où l’on voudrait que la maison résonne Encor du bruit de ses pas. Et c’est pourtant un dimanche semblable Qu’elle avait fait le choix de s’en aller, Avec un mot sur le coin de la table, Tout simplement, sans même lui parler. Petit dimanche où les feuilles frissonnent, Petit dimanche frileux, Où l’on se voit des cheveux qui grisonnent Pendant que dehors il pleut... Où l’on se voit des cheveux qui grisonnent Pendant que dehors il pleut. Petit dimanche où l’on n’attend personne, Où il ne se passe rien, Où l’on voudrait qu’on appelle, qu’on sonne, Où tout se passe trop bien... Où l’on voudrait qu’on appelle, qu’on sonne, Où tout se passe trop bien. Et c’est pourtant ce dimanche tranquille Que l’on a choisi pour tuer Sarah, Loin du village, au bout d’une presqu’île, Tout bêtement, dans son lit, dans ses draps. Petit dimanche aux couleurs de l’automne, Petit dimanche pluvieux, Où devant sa fenêtre on se questionne, Où l’on se sent un peu vieux... Où devant sa fenêtre on se questionne, Où l’on se sent un peu vieux. Petit dimanche où l’on ferait un somme, Où l’on se met à rêver, Où l’on se dit qu’il ne viendra personne Mais que tout peut arriver... Où l’on se dit qu’il ne viendra personne Mais que tout peut arriver.
3.
Pendant qu’il faisait gris dehors dans la ruelle, Les samedis matins d’automne et de printemps, Que les autres enfants jouaient à la marelle Ou s’amusaient sans plus à défier le temps, Tandis que mes parents vaquaient à leur routine Chacun de son côté, par petits gestes lents, Moi je me réfugiais au chaud dans la cuisine Pour colorier le ciel dans de grands cahiers blancs. Colorier le ciel, juste colorier le ciel Comme s’il était bleu, éternellement bleu. Colorier le ciel, juste colorier le ciel, Et même quand il pleut… et même quand il pleut. Pendant qu’au tableau noir notre prof de physique Expliquait de son mieux comment naissent les vents, Que certains d’entre nous bavardaient de musique Tout en continuant de regarder devant, Tandis qu’à la fenêtre on pouvait voir la neige Recouvrir peu à peu les marches d’escaliers, Moi j’inventais sans cesse de nouveaux manèges Pour colorier le ciel au bas de mes cahiers. Colorier le ciel, juste colorier le ciel (...) Pendant qu’à l’autre bout de ce monde en déroute Il est quelques heures de plus, déjà la nuit, Que les accros du cœur s’en vont sur l’inforoute En espérant pouvoir y tromper leur ennui, Tandis qu’à la radio qui joue du nouvel âge On parle d’attentat pour la centième fois, Moi j’ouvre mon portable et j’ajuste l’image Pour colorier le ciel de cet écran trop froid. Colorier le ciel, juste colorier le ciel (...)
4.
Nos matins de janvier à la plage À l’époque où nous fuyions l’hiver, Le soleil, un roman, quelques pages Et le reste du temps, ne rien faire. Oublier le boulot, la grisaille, Les caprices d’une autre saison, Cette neige et ce froid qui assaillent, C’était là notre seule ambition. Nos matins de janvier dans les îles Pour tenter d’échapper à l’hiver, Comme ces gens déçus qui s’exilent Dans leur quête d’un monde plus vert. Oublier le crédit, les factures, Ne serait-ce que pour quelques jours, Écouter le vent dans la mâture D’un voilier qui achève ses jours. Nos matins de janvier loin des nôtres, Loin du feu dans l’immense foyer, Et l’on parlait d’un proche et d’un autre Et l’on commençait à s’ennuyer. Adresser plein de cartes postales Aux amis qu’on ne voyait jamais, À des lieues de la terre natale, Pour leur dire enfin qu’on les aimait. Nos matins de janvier sous la couette Pour fêter le jour de l’an nouveau, Et trouver que l’hiver est bien chouette Même quand l’herbe nous fait défaut. Oublier le soleil et la plage En se disant que viendra l’été, Qu’il vaut mieux savoir tourner la page Et goûter nos matins de janvier.
5.
Il faisait un ciel d’été sur fond de feuilles mortes, La neige avait disparu des fossés et des champs, On voyait déjà sortir de leurs trous les marmottes, On entendait les oiseaux multiplier leurs chants. J’avais ouvert toutes grandes fenêtres et porte Pour laisser entrer cette odeur de terre mouillée, Même si c’était encore l’hiver... mais qu’importe ! On eût dit que c’était comme avril en février. Les gens du Nord se disaient que la fin était proche, Que la nature et les dieux se vengeaient des humains Quand se détachent les glaces, que poussent les roches, Que même les grands troupeaux en perdent leurs chemins. Il faisait un ciel d’été au-dessus des terrasses, La neige avait disparu des trottoirs et des toits, On voyait déjà des gars qui suivaient à la trace Des filles très court-vêtues et un peu à l’étroit. J’avais ouvert toutes grandes fenêtres et porte Pour laisser entrer ces parfums de corps libérés, Même si c’était encore l’hiver... mais qu’importe ! On eût dit que c’était comme avril en février. Les gens du Sud répétaient qu’il fallait s’y attendre Depuis qu’on coupait le bois dans les forêts du Nord, Depuis que l’on ne pouvait se baigner ni s’étendre Sans que l’eau ou le soleil ne provoque la mort. Il faisait un ciel d’été, de printemps ou d’automne, On ne savait plus très bien où en était le temps, C’était comme si quelqu’un avait changé la donne, C’était comme si l’hiver avait pris du bon temps... On eût dit que c’était comme avril en février.
6.
Une nuit sans lune, Un drame à la une, Il y a parfois de ces journées, De ces journées grises De guerre et de crise Où l’on voudrait ne pas être né. Mais au bout du compte, Quoi que l’on raconte, Il y a aussi plein de beauté, L’oeil d’une Joconde Même une seconde Tout comme un moment d’éternité. Un matin de brume, Un début de rhume, Il y a parfois de ces journées, De ces journées tristes Où tout nous irrite, Où l’on aimerait s’en retourner. Mais au bout du compte, (...) Un soir de tempête, Un accident bête, Il avait oublié de tourner, Un ami, un proche Mort dans le Rang Croche... Il y a vraiment de ces journées ! Une nuit sans lune, Un matin de brume... Il y a parfois de ces journées, De ces journées grises Où rien ne nous grise, Où l’on a le goût d’abandonner. Mais au bout du compte, (...) Et chaque seconde Peut être un moment d’éternité.
7.
T’as fait le tour de l’horloge, Il sera bientôt midi, Tu n’as pas quitté ta loge, Tu t’es sans doute endormi. C’est aujourd’hui que tu cesses Le théâtre et les tournées, Toi qui a soixante-seize Belles années. Tu n’as pas pris de vacances Depuis que tu es petit, Que t’es entré dans la danse Et que tu as tout appris, Dans la troupe de ton père Qui jouait des comédies, Comme avant lui ton grand-père À ce qu’on dit. T’as fait le tour des villages Entre Val d’Or et Gaspé, Des photos dans tes bagages Comme pour te disculper. Tes enfants n’étaient pas d’âge Pour te suivre où tu allais, Et c’est entre deux voyages Qu’ils te voyaient. Tu ne voulais pas qu’ils souffrent À faire un jour ce métier Qui ne tolère, ne souffre Qu’on le pratique à moitié, Mais tu étais un peu triste Que la chaîne soit rompue, Qu’ils ne soient pas même artistes, Mimes de rue. T’as fait le tour de la France Autant que de ton pays, D’aussi loin que ton enfance Et sans t’arrêter depuis. Tu t’es produit dans des salles Pleines souvent qu’à demi, Quelquefois même des salles Juste d’amis. Et tu poursuivais ta route Sans jamais t’apitoyer, Il faut bien gagner sa croûte Et chaque mois son loyer, Et tu gardais le moral, Relevais chaque défi... Rien pour toi de plus normal Que cette vie ! T’as fait le tour de l’horloge, Presque le tour de ta vie, Tu n’as pas quitté ta loge, Tu t’es sans doute endormi. Tu ne veux pas qu’on te fête Malgré toutes ces années... Pour mieux faire dans ta tête D’autres tournées.
8.
Il n’a cessé de pleuvoir que de la pluie Après les dernières tempêtes d’avril Et je ne suis sorti que de nuit depuis... Mais dites-moi, quel temps fait-il ? On nous dit que les glaciers ne gèlent plus, Qu’ils vont à la mer pour devenir des îles... A-t-il fait trop chaud pendant qu’il a trop plu ? Mais dites-moi, quel temps fait-il ? La terre a tremblé de nouveau ce matin, Oh ! c’était quelque chose de bien subtil, Pourtant quelque part tout s’est éteint soudain... Mais dites-moi, quel temps fait-il ? Une vague énorme a tout enseveli, Un port, un village, un quartier d’une ville, Ailleurs un grand fleuve est sorti de son lit... Mais dites-moi, quel temps fait-il ? On chasse des bêtes juste par plaisir, Pour se rassurer qu’on est les plus habiles, Alors qu’autrefois c’était pour se vêtir... Mais dites-moi, quel temps fait-il ? On poursuit des guerres qui n’ont plus de sens, Juste pour de l’or, des pierres qui scintillent, Pour se procurer de plus en plus d’essence... Mais dites-moi, quel temps fait-il ? Sommes-nous hier, aujourd’hui ou demain, À l’âge de pierre ou aux années deux mille, À l’aube ou la fin de notre genre humain ? Mais dites-moi, quel temps fait-il ? La terre a tremblé de nouveau ce matin, Oh ! c’était quelque chose de bien subtil, Pourtant quelque part tout s’est éteint soudain... Mais dites-moi, quel temps fait-il ?
9.
Septembre 03:55
Septembre... Hé oui, déjà septembre ! Un regard amoureux avant de se quitter, Très tendre. S’étendre Et désormais attendre Que revienne un prochain été. Des souvenirs à peine éteints Comme ces feux jusqu’au matin, Ces feux de grève ou de foyer Que l’on n’osait jamais noyer Pour ne pas rompre la magie De tant de bonheur éphémère Dont il nous vient la nostalgie, Un jour ou l’autre, douce-amère. Septembre... (...) Des pincements au coeur, au corps De voir basculer le décor, Au moindre frisson d’une feuille On frissonne aussi quoi qu’on veuille, On craint déjà qu’il fasse noir, Qu’il gèle au sol mêm’ s’il est vert, Avant que ne tombe le soir, Avant que n’arrive l’hiver. Septembre... (...) Des sentiments un peu confus, Comme une sorte de refus De ce que sera fait demain, De ce qui nous guette en chemin, Comme un besoin de mieux comprendre Avant de s’engager plus loin, Comme un besoin de tout suspendre, De retenir le temps soudain. Septembre... (...) Que revienne un prochain été... Que revienne vite l’été.
10.
J’ai quelquefois la nostalgie des fêtes Et des veillées d’autrefois Où l’on savait comment faire la fête Même quand il faisait froid, Où chacun se bricolait sa musique De quelques morceaux de bois, Où chacun se joignait à la musique Même d’un filet de voix. C’était mon cousin le plus vieux, Jean-Claude, Qui se mettait au piano, Au piano droit dont les notes plus hautes Sonnaient toujours un peu faux. Pour ma grand-mère il jouait une valse, Une valse de son temps, Au vieux logis de la rue De La Salle Où nous allions tous les ans. J’ai quelquefois la nostalgie des fêtes (...) C’était Gros Pierre, un voisin du village, Qui nous sortait son violon, Son beau violon qu’il avait depuis l’âge Où il n’en menait pas long. Il nous jouait des airs de la campagne Sur un fond d’accordéon, Tout en nous demandant qu’on l’accompagne Ne fût-ce que du talon. J’ai quelquefois la nostalgie des fêtes (...) C’était déjà du jazz un peu manouche Qui tournait à la radio, Des jeux de guitare qui faisaient mouche, De guitare à la Django. C’était le Cabaret du soir qui penche Avec son “oiseau de nuit”, Et je me voyais monter sur les planches Comme Brel et Reggiani. J’ai quelquefois la nostalgie des fêtes Et des veillées d’autrefois Où l’on savait comment faire la fête Même quand il faisait froid, Bien avant la musique électronique Et tous ces tubes techno, Quand on jouait encor de l’acoustique, Du violon et du piano... Quand on jouait encor de l’acoustique, Quand on dansait sur Vigneault.
11.
Des nuages tout bêtes, De neige et de tempête, Des nuages de pluie Pleins de plis, Des nuages tout roses, Immobiles, qui rôdent, Des nuages si bas, Presque plats. Pourchasser les nuages Depuis son plus jeune âge, Comme on poursuit le vent Droit devant, Comme d’autres voyagent Et ne rêvent qu’au large, Comme une double vie... Pour la vie. Des nuages qui bougent Sur fond de soleil rouge, Des nuages qui vont, Se défont, Des nuages qui filent Au-dessus de la ville, Des nuages d’ennui Dans la nuit. Pourchasser les nuages (...) Des nuages qui longent Des falaises qui plongent, Des nuages de grain Au matin, Des nuages qui roulent Sur un fleuve de houle, Des nuages qui fuient, Qu’on défie. Pourchasser les nuages (...) Des nuages qui tracent Des figures fugaces, Des nuages tout blancs Et très lents, Des nuages qui passent, Qui jamais ne repassent, Des nuages d’enfant De neuf ans. Pourchasser les nuages (...)
12.
Faire des anges De neige blanche, Faire des anges les yeux tournés vers le ciel... Faire des anges, Rien que des anges, Faire des anges dans la neige avec des ailes. (bis) Tu avais l’âge Des enfants sages Qui demandent plein de cadeaux au Pèr’ Noël... Tu avais l’âge Des enfants sages, Tu avais l’âge et l’air d’un ange sans les ailes. (bis) T’as pris de l’âge Les yeux au large, T’as pris de l’âge et volé de tes propres ailes... T’as pris de l’âge, Quelques ans d’âge, Et cessé de faire des anges dans la neige. (bis) Mais un dimanche De neige blanche, Voilà que je recevais de toi un courriel ! Un mot étrange Pour un dimanche : Je voudrais fair’ des ang’s à l’île pour Noël... Faire des anges, Rien que des anges, Faire des anges dans la neige avec des ailes. (bis)
13.
Quell' que soit la voie que tu prennes, Quell' que soit la vie que tu mènes, Il n'y a pas de meilleur temps Pour profiter de tout son temps. La vie n'est pas une entreprise Que l'on conduit selon les crises. Qui peut savoir ce qui l’attend, S'il lui en reste pour longtemps ? Un jour qui passe, un jour qui fuit Peut être le jour de sa vie Où tout se passe, où tout se joue, Où tout va changer d’un seul coup. Quel que soit l’âge sur ta fiche, Le poids des ans que tu affiches, Il n'y a pas de meilleur temps Pour profiter de tout son temps. La vie n’est pas juste une page Du dernier roman à la page Où le héros n’a que vingt ans, Où la vie s’arrête à trente ans. Un jour qui passe, un jour qui fuit (...) Et que tu aies autant de rides Que ce chien qui te sert de guide, Il n'y a pas de meilleur temps Pour profiter de tout son temps. La vie n’est pas ce sacrifice Où tout écart devient un vice, Où l’on condamne la folie, Où la vie même est un délit. Un jour qui passe, un jour qui fuit (...) Quell' que soit la voie que tu prennes, Quell' que soit la vie que tu mènes, Il n'y a pas de meilleur temps Pour profiter de tout son temps... De tout son temps.
14.
On fait plein de choses la semaine, Le temps nous mène, Le temps nous mène... On fait plein de choses la semaine, Mais peu de chose d’important. Plus le temps passe et la vie s’écoule, Plus le temps passe, Plus le temps passe... Plus le temps passe et la vie s’écoule, Et plus le temps nous fait défaut. On court tout le temps d’un lieu à l’autre, Comme tant d’autres, Comme tant d’autres... On court tout le temps d’un lieu à l’autre, Mais sans avancer pour autant. Plus le temps passe et la vie s’écoule, (...) On compte le temps pour sa retraite, Le temps qu’il reste, Le temps qu’il reste... On compte le temps pour sa retraite, Mais sans s’y préparer vraiment. Plus le temps passe et la vie s’écoule, (...) Et quand tout ce temps sera derrière, Très loin derrière, Très loin derrière... Et quand tout ce temps sera derrière, Restera-t-il un peu de temps ? Plus le temps passe et la vie s’écoule, Plus le temps passe, Plus le temps passe... Plus le temps passe et la vie s’écoule, Et plus le temps nous fait défaut... Et plus le temps nous fait défaut.
15.
Bientôt l’heure de fermer boutique, De laisser de côté le studio, De suspendre un moment la musique, De rentrer sagement au condo. Bientôt l’heure de quitter la boîte, Les claviers, les amplis, les micros, De sortir par la porte de droite Et de se dire encore à bientôt. Et pourtant la musique nous reste Quelque part dans la tête et la peau, Obsédante comme une maîtresse... La musique n’est pas un boulot. Bientôt l’heure d’éteindre sa lampe, De tirer un à un les rideaux, Comme on échappe aux feux de la rampe Chaque fois que tombe le rideau. Bientôt l’heure d’oublier les planches, Les mesures, les gestes, les mots, D’effacer jusqu’à la page blanche Déposée sur le coin du bureau. Et pourtant des images nous restent Quelque part dans la tête et la peau, Obsédantes comme des caresses... Des images d’un dernier bravo. Bientôt l’heure de fermer boutique, De quitter la scène du bistro, De suspendre à nouveau la musique Avant de se redire à bientôt.

credits

released November 1, 2011

Paroles et musiques, interprétation vocale
et participation aux arrangements : Michel Dufresne

Arrangements et accompagnements (claviers, guitares, basse, mandoline, violon, batterie et percussions, choeur et effets spéciaux) : Sylvain Dominic Simard

Accordéon (et piano pour "Avril en février") : Nadia Delisle

Clarinette et saxophone : Martin Desjardins

Violoncelle, banjo et ukulélé : Alain Auger

Violon : Marie-Claude Simard

Voix féminine : Julie Dufresne-Lapointe

Prise de son, mixage et matriçage : Sylvain Dominic Simard (studio : sydproduction)

Conception graphique et photos : Michel Dufresne

Production : Michel Dufresne

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Michel Dufresne Quebec, Québec

De retour à l’écriture et à la chanson depuis une vingtaine d’années, Michel Dufresne s’est d’abord illustré comme parolier, notamment à titre de premier lauréat du concours national Chanson pour tes yeux (1999) et de finaliste à l’édition 2005 du Festival en chanson de Petite-Vallée. Il est aussi poète, photographe, vidéaste et animateur à la Télévision d'ici de Côte-de-Beaupré - Île d'Orléans. ... more

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