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C'est la vie​.​.​.

by Michel Dufresne

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1.
Déjà novembre, T’as pas de chambre, T’es dans la rue. Tous les dimanches Tu fais la manche Sur les parvis. Pas eu d’enfance, Pas eu de chance, Juste la rue... Et tu repenses À cette enfance Et à ta vie. Faut te battre Chaque mat, Chaque matin. Faut te battre, Oui te battre, Marquer des points ! Faut te battre Chaque mat, Chaque matin. Faut te battre, Oui te battre, Mais sans tes poings ! Déjà quarante, Bientôt cinquante, Vingt ans de plus. Démarche lente, Un peu de ventre, Moins de cheveux. Le soir tu rentres, Tu te contentes D’un jour de plus... Et tu repenses À ton enfance, Tu te sens vieux. Faut te battre Chaque mat, Chaque matin. Faut te battre, Oui te battre, Marquer des points ! Faut te battre Chaque mat, Chaque matin. Faut te battre, Oui te battre, Mais sans tes poings ! Déjà deux crises, Trois entreprises Qui ont failli. Tu t’éternises, Que les gens disent À ton insu. Tu n’es plus riche Mais tu t’en fiches, T’aimes la vie... Et tu résistes, Et tu persistes, Tu continues. Faut te battre Chaque mat, Chaque matin. Faut te battre, Oui te battre, Marquer des points ! Faut te battre Chaque mat, Chaque matin. Faut te battre, Oui te battre... Ou c’est la fin !
2.
Être bien 03:44
Vivre, Être né de rien, Juste vivre C'est déjà très bien, Mais revivre De son propre choix... Quelle joie ! Vivre au milieu de la brousse Tout comme les anciens, Se la couler presque douce En veillant sur les siens, Vivre de tout ce qui pousse Avec peu de moyens... Être bien. Vivre, Être né de rien, Juste vivre C'est déjà très bien, Mais revivre De son propre choix... Quelle joie ! Vivre seul sur la banquise Entouré de ses chiens, Sans connaître les Marquises Ni le peintre Gauguin, Vivre à l'écart de ces crises De notre monde urbain... Être bien. Vivre, Être né de rien, Juste vivre C'est déjà très bien, Mais revivre De son propre choix... Quelle joie ! Vivre au delà des alpages Où la vue porte loin, Comme un berger d'un autre âge, Un moine tibétain, Vivre une nouvelle page En ouvrant ses matins... Être bien. Vivre De tout et de rien Sur les rives, Le long des chemins, Un peu ivre Sans presser le pas... Pourquoi pas ?
3.
On cherche un sens à l’existence, Une manière, une façon, Dès que l’on quitte son enfance Et la maison. On fait des plans pour sa carrière, Même des plans pour ses enfants, On ne regarde plus derrière, Juste devant. Ce n’est jamais comm’ dans les films, Pas tout à fait comm’ dans les films Que tout se passe dans la vie, Dans la vraie vie. Ce n’est jamais comme au ciné, Dans les séries à la télé... La vie ne donn’ jamais d’avis, Jamais d’avis. On cherche en vain la perle rare, Celle ou celui qui aurait tout, Tout ce qu’il faut mais sans les tares, Tous les atouts. On se raccroche à des images Que nous renvoient les vidéos, De mannequins qui n’ont pas d’âge, Pas de défauts. Ce n’est jamais comm’ dans les films, Pas tout à fait comm’ dans les films Que tout se passe dans la vie, Dans la vraie vie. Ce n’est jamais comme au ciné, Dans les séries à la télé... La vie ne donn’ jamais d’avis, Jamais d’avis. On cherche ailleurs sur la planète Des évasions, des paradis Que les agences nous promettent, 
Même à crédit. Un peu de soleil, un week-end Loin de sa cour, de son jardin, Tout en rêvant d’un happy end Chaque matin. Ce n’est jamais comm’ dans les films, (...) Ce n’est jamais comm’ dans les films, Pas tout à fait comm’ dans les films... Ce n’est jamais comm’ dans les films, Comm’ dans les films.
4.
Aurelia 04:06
Aurelia citoyenne du Monde, Aurelia d’un peu tous les pays, Des yeux que la lumière inonde, Des yeux que jamais l’on oublie. Aurelia une voix qui voyage, Aurelia d’un peu tous les combats, Des mots qui remplissent des pages, Des mots comme autant de ses pas. Ses pas dans les rues de l’enfance Déjà curieuse de la vie, Les rues des villages de France, Les rues des quartiers de Paris. Ses pas sur les routes d’Espagne Toujours en quête d’un défi, De quelque trace qui témoigne Des autres saisons de sa vie. Aurelia citoyenne du Monde, Aurelia d’un peu tous les pays, Des yeux que la lumière inonde, Des yeux que jamais l’on oublie. Aurelia une voix qui voyage, Aurelia d’un peu tous les combats, Des mots qui remplissent des pages, Des mots comme autant de ses pas. Ses pas dans la nuit des impasses Hantée par le sort des humains, La nuit des sons de calebasses, La nuit des silences marins. Ses pas dans l’univers des ondes Sans cesse à l’écoute des vents, Des sourdes colères qui grondent Et qui la poussent droit devant. Aurelia citoyenne du Monde, Aurelia de mille et une vies, Étrange et belle vagabonde, Dis-moi quel est ton vrai pays… Étrange et belle vagabonde, Dis-moi, quel est ton vrai pays ?
5.
À la plage 03:33
Je les regarde jouer chaque jour à la plage, Je les regarde jouer comme hier je jouais, Lorsque je lève les yeux, que je tourne une page De ce même vieux roman qui ne finit jamais. Quelques enfants si petits qu’on les remarque à peine Sous d’énormes parasols agités par le vent Et leurs mères si jolies avec leurs formes pleines Qui se roulent dans le sable comme des enfants. Je les regarde jouer chaque jour à la plage, Je les regarde jouer comme hier je jouais, Lorsque je lève les yeux, que je tourne une page De ce même vieux roman qui ne finit jamais. Des garçons qui font la roue pour attirer les filles Et des filles qui font tout pour attirer les gars, Quelques tatous dans le dos, des perles aux chevilles Pour ceux qui feraient semblant de n’en pas fair’ de cas. Je les regarde jouer chaque jour à la plage, Je les regarde jouer comme hier je jouais, Lorsque je lève les yeux, que je tourne une page De ce même vieux roman qui ne finit jamais. Des pères de cinquante ans qui jouent les trentenaires Pour épater leurs enfants qui ont déjà vingt ans, Des grand-mères de cent ans qui font fi des manières Et se dorent au soleil les pieds dans un étang. Je les regarde jouer chaque jour à la plage, Je les regarde jouer comme hier je jouais, Et je me prends à rêver au milieu d’une page Que ce même vieux roman ne finisse jamais.
6.
Changer de thé, de café, de gelée Pour fair’ comme à la télé... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Changer d’auto, de condo, de vélo Juste pour faire nouveau... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Et pourtant l’homme n’a pas tant changé Depuis ces milliers d’années, Les mêmes guerres, les mêmes actions Sans raison. Non vraiment l’homme n’a pas tant changé, À peine un peu allongé, Les mêmes jeux de pouvoir et d’avoir Sans espoir. Changer de lieu, de milieu et de dieu Pour se sentir plus heureux... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Changer de vie, de pays et d’amis Juste pour d’autres défis... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Et pourtant l’homme n’a pas tant changé Depuis ces milliers d’années, Les mêmes guerres, les mêmes actions Sans raison. Non vraiment l’homme n’a pas tant changé, À peine un peu allongé, Les mêmes jeux de pouvoir et d’avoir Sans espoir. Changer de cap et laisser son boulot Pour ne plus payer d’impôt... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Changer jusqu’à la couleur de sa peau Pour être mieux dans sa peau... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Et pourtant l’homme n’a pas tant changé Depuis ces milliers d’années, Les mêmes guerres, les mêmes actions Sans raison. Non vraiment l’homme n’a pas tant changé, À peine un peu allongé, Les mêmes jeux de pouvoir et d’avoir Sans espoir. Changer de tout jusqu’à son propre nom Pour se sentir dans le ton... Changer, ne serait-ce que pour changer, Pour changer. Changer d’idée sur l’idée de changer, Juste comm’ ça pour changer, Et découvrir qu’on ne fait que changer... Pour changer.
7.
Un peu de gris dans ma vie, J’ai quelquefois envie Juste d’un peu de gris, Pas de soleil ni de pluie, Juste d’un peu de gris... Juste d’un peu de gris. J’aime ainsi de temps en temps Être seul sur un banc À voir aller le temps, Entre le noir et le blanc, Quand tout redevient lent... Quand tout redevient lent. Oublier l’heure qui règle nos vies, Qui nous dit chaque fois : C’est la fin ! Oublier l’or qui a baissé de prix, Mettre parfois de l’eau dans son vin. Un peu de gris dans ma vie, J’ai quelquefois envie Juste d’un peu de gris, Pas de soleil ni de pluie, Juste d’un peu de gris... Juste d’un peu de gris. J’aime ainsi de temps en temps Être seul sur un banc À voir aller le temps, Entre le noir et le blanc, Quand tout redevient lent... Quand tout redevient lent. Oublier les mots, les phrases de trop Que l’on traîne depuis le matin, Oublier les bruits, les gens du métro Qui nous attendent le lendemain. Un peu de gris dans ma vie, J’ai quelquefois envie Juste d’un peu de gris, Pas de soleil ni de pluie, Juste d’un peu de gris... Juste d’un peu de gris. J’aime ainsi de temps en temps Être seul sur un banc À voir aller le temps, Entre le noir et le blanc, Quand tout redevient lent... Quand tout redevient lent. Oublier même l’amour un moment, L’amour fou qui nous ronge le corps, Oublier l’autre pour quelques instants, Ne penser qu’à soi-même... et encore ? Un peu de gris dans ma vie, J’ai quelquefois envie Juste d’un peu de gris, Pas de soleil ni de pluie, Juste d’un peu de gris... Juste d’un peu de gris.
8.
On ne les voit plus dans les cours, dans les ruelles, On ne les voit plus même les jours de soleil, On pourrait penser qu’ils ont quitté la planète, Les jeunes d’aujourd’hui, les enfants d’Internet. Ils vivent cachés comme à l’ère des cavernes, Ils n’ont jamais lu les romans de Jules Verne, Ils ont parcouru plein de pays néanmoins... De loin. Ils se font leurs clips et leur propre cinéma, Leur façon à eux de briser l’anonymat Avant de percer un jour au petit écran Des grands. On ne les voit plus dans les cours, dans les ruelles, On ne les voit plus même les jours de soleil, On pourrait penser qu’ils ont quitté la planète, Les jeunes d’aujourd’hui, les enfants d’Internet. Ils forment des clans, des familles parallèles Dans un univers aux frontières virtuelles, Ils dressent des plans pour un futur incertain, Lointain. Ils s’envoient des mots dans un langage codé, Se confient des choses qu’ils ont toujours gardées, Ils ouvrent leur coeur tout en ouvrant leur écran, Tout grand. On ne les voit plus dans les cours, dans les ruelles, On ne les voit plus même les jours de soleil, On pourrait penser qu’ils ont quitté la planète, Les jeunes d’aujourd’hui, les enfants d’Internet. Ils ont quelquefois le goût des jouets anciens, De ces jeux tout simples qui coûtaient presque rien, Comme au fond de l’âme une sorte de regret Secret. Ils aimeraient bien qu’on leur parle du passé, Mais ils n’osent pas, ils se sentent délaissés, Ils vont sur le Web juste pour tromper l’ennui La nuit.
9.
Folie 04:05
Folie, douce folie Des lendemains de jours de fête Où l’on repasse dans sa tête Tous ces amis qui ont vieilli. Folie, douce folie Quand les images se bousculent Dès qu’on se tourne, qu’on recule Aux premiers âges de sa vie. Quelques prénoms, quelques visages, Même de ceux qui ne sont plus… Nos souvenirs sont des mirages De tous ces paradis perdus. Folie, douce folie Des plus hauts sommets de montagnes Quand on découvre la campagne À perte de vue, l’infini. Folie, douce folie De ces rivières qu’on remonte Sans jamais regarder sa montre, Juste le temps qui se flétrit. Plein de dessins dans les nuages, D’oiseaux géants, de femmes nues… Nos coups de coeur sont des mirages De tous ces paradis perdus. Folie, douce folie Des rendez-vous qu’on imagine Dans quelque lointaine Indochine Avec la femme de sa vie. Folie, douce folie Lorsque soudain les mots reviennent Et que la muse musicienne Te redonne goût à la vie.
10.
De l'espoir 04:03
Tu nous envoies des mots Comme des lettres Sur la grand' toile De la planète, Avec plein de photos À ta fenêtre... T'es une étoile, Un peu poète. Tu n'as pas même encor vingt ans Mais plus d'une vie en dedans, Derrière ta jolie frimousse Que te renvoient tous les miroirs. Et dès qu'il gèle sur l'étang, Tu rêves déjà du printemps, Tu nous dis que les fleurs repoussent, Qu'il y a toujours de l'espoir. Tu nous parles de toi, De tout ton monde, Même tes bêtes, Tu nous racontes Quand tu changes de toit, Que l'on te gronde, Que l'on s'inquiète, Qu'on te le montre. Tu n'as pas même encor vingt ans Mais plus d'une vie en dedans, Derrière ta jolie frimousse Que te renvoient tous les miroirs. Et dès qu'il gèle sur l'étang, Tu rêves déjà du printemps, Tu nous dis que les fleurs repoussent, Qu'il y a toujours de l'espoir. Tu aimes les proverbes Et les promesses Que l'on ferait À des princesses, Les déjeuners sur l'herbe Et les kermesses... Et tu voudrais Que rien ne cesse. Tu n'as pas même encor vingt ans Mais plus d'une vie en dedans, Derrière ta jolie frimousse Que te renvoient tous les miroirs. Et dès qu'il gèle sur l'étang, Tu rêves déjà du printemps, Tu nous dis que les fleurs repoussent, Qu'il y a toujours de l'espoir. Et moi aussi je veux y croire, Il y a toujours de l'espoir.
11.
Musi-Café 03:26
Cette nuit-là comm’ chaque fois On était venu fair’ la fête Pour ses vingt ans, pour un emploi, Juste se vider la tête. Quelques instants ou quelques heures, Le temps d’apprendre à se connaître, Assis au bar près du chanteur Ou derrière à la fenêtre. Musi-Café, petit café Où l’on arrêtait pour se voir, Pour se revoir, se retrouver Autour d’un tout dernier café. Cette nuit-là comm’ chaque fois On jouait des chansons magiques, Succès d’été ou d’autrefois, Du blues et de l’acoustique. Sur la terrasse on bavardait De tout, même de politique, En se disant que tout allait Mieux qu’ailleurs en Amérique. Musi-Café, petit café Où l’on arrêtait pour se voir, Pour se revoir, se retrouver Autour d’un tout dernier café. Et jusque-là comm’ chaque fois Sur cette rue du centre-ville C’étaient les derniers cris de joie, Quelques couples qui défilent, Lorsque surgit sur l’autre voie, La voie ferrée venant de Nantes, Le feu roulant d’un long convoi Comme une vague géante. Musi-Café, petit café Où l’on arrêtait pour se voir, Pour se revoir, se retrouver Autour d’un tout dernier café. Musi-Café, petit café Où l’on était venu s’asseoir Le temps d’un tout dernier café... Dernier café d’un dernier soir.
12.
Un homme passe, Je le regarde passer Comme tant d'autres lassé D'une autre journée de plus, Comme tant d'autres déçu, La mine basse. Un homme passe Un peu plus vieux et cassé De toute sa vie passée À se débattre sans plus Face à tout ce temps perdu, De guerre lasse. Il a fait plein de boulots, Payé ce qu'il faut d'impôts, Sauvé tout juste sa peau Et sa mémoire. Et ses enfants sont partis Du plus vieux jusqu'au petit, Parce qu'il en est ainsi Dans les histoires... Dans les histoires. Un homme passe, On le regarde passer Comme une annonce classée Sur chacun de nos écrans, Entre deux téléromans Qu'on nous repasse. Un homme passe Tout souriant et posé, Qui veut se faire passer Pour un ami, un parent, Pour quelqu'un de notre rang, De notre classe. Il a fait tous les pays Malgré le peu qu'il en dit Avant de faire son nid Sur cette terre. Il a fait tous les métiers, Même les plus mal payés Avant de s'abandonner Dans les affaires... Dans les affaires. Un homme passe, Je le regarde passer Comme tous les jours pressé De s'en retourner chez soi Pour oublier juste un soir Ce temps qui passe. Un homme passe, Je le regarde passer Et je m'amuse à penser Qu'il a pu être déjà Dans une autre vie un chat Qui se prélasse Sur la grand'place.
13.
Rose Bridge 04:31
Rose Bridge... À peine un point sur une carte, Encore plus loin que La Martre, Juste un hameau sur un chemin. Rose Bridge... Passé les caps, la péninsule, Les longs hivers de solitude Et les étés de vent marin. Et moi j’aime Penouille, Les belles plages de Penouille Et les petits restos De Cap-aux-Os. Rose Bridge... Quelques maisons sur la falaise, Des toits, des pignons à l’anglaise, Des taches de blanc sur le vert. Rose Bridge... Un cimetière, une chapelle Et les plus vieux qui se rappellent De ceux qu’ils ont perdus en mer. Et moi j’aime Penouille, Les belles plages de Penouille Et les petits restos De Cap-aux-Os. Rose Bridge... Des pavillons comm’ dans le Maine Qu’on loue au mois, à la semaine Aux mêmes gens depuis toujours. Rose Bridge... Des jardins clos qu’on imagine Telles des estampes de Chine Avec des pins à contre-jour. Et moi j’aime Penouille, Les belles plages de Penouille Et les petits restos De Cap-aux-Os. Rose Bridge... Des enfants qui jouent dans le sable Pendant que l’on dresse une table Pour un souper entre voisins. Rose Bridge... Un tout dernier feu sur la grève Et les enfants qui font des rêves De baleines bleues et d’oursins. Et moi j’aime Penouille, Les belles plages de Penouille Et les petits restos De Cap-aux-Os.
14.
Des oiseaux qui traversent le ciel pour clore les tempêtes, Des lueurs de rose et d’orangé en guise d’éclaircies, Le soleil que l’on sent revenir pour nous faire la fête... C’est la vie... c’est la vie... Des ruisseaux qui petit à petit deviennent des rivières, Des rivières qui dans une nuit s’échappent de leur lit Et les glaces qui cèdent la place au bleu de l’estuaire... C’est la vie ! Des clôtures de perches de cèdre qui percent la neige, Des bourgeons dans les amélanchiers comme des confettis, Des enfants qui jouent à la marelle et courent les manèges... C’est la vie... c’est la vie... Des machines qui font le travail à la place des hommes Dans les champs comme dans les chantiers à travers le pays, Des chevaux qui n’ont plus la carrure des bêtes de somme... C’est la vie ! Des passants qui regardent passer des gens qui leur ressemblent, Des clochards étendus sur des bancs qui se sont endormis, Des amants qui font tous les hôtels en quête d’une chambre... C’est la vie... c’est la vie... Des voisins, des amis, des parents qui par un beau dimanche Se retrouvent soudain dans la rue comme sur un parvis, Des ministres qui serrent des mains dans des salles étanches... C’est la vie ! Et ainsi les printemps, les étés, les années se succèdent, Les enfants sont devenus des grands et les vieux sont partis, Et un jour il faudra bien refaire le bardeau de cèdre... C’est la vie... c’est la vie... C’est la vie !

credits

released December 25, 2015

Paroles et musiques, interprétation vocale
et participation aux arrangements : Michel Dufresne

Arrangements et accompagnements (claviers, guitares, basse, batterie et percussions, effets spéciaux) : Sylvain Dominic Simard

Clarinette et saxophone : Martin Desjardins

Djembé (dans "Folie") : Roxanne Chabot

Prise de son, mixage et matriçage : Sylvain Dominic Simard (studio : Productions 53)

Conception graphique et photos : Michel Dufresne

Production : Michel Dufresne

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about

Michel Dufresne Quebec, Québec

De retour à l’écriture et à la chanson depuis une vingtaine d’années, Michel Dufresne s’est d’abord illustré comme parolier, notamment à titre de premier lauréat du concours national Chanson pour tes yeux (1999) et de finaliste à l’édition 2005 du Festival en chanson de Petite-Vallée. Il est aussi poète, photographe, vidéaste et animateur à la Télévision d'ici de Côte-de-Beaupré - Île d'Orléans. ... more

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