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1. |
Faut te battre !
04:03
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Déjà novembre,
T’as pas de chambre,
T’es dans la rue.
Tous les dimanches
Tu fais la manche
Sur les parvis.
Pas eu d’enfance,
Pas eu de chance,
Juste la rue...
Et tu repenses
À cette enfance
Et à ta vie.
Faut te battre
Chaque mat,
Chaque matin.
Faut te battre,
Oui te battre,
Marquer des points !
Faut te battre
Chaque mat,
Chaque matin.
Faut te battre,
Oui te battre,
Mais sans tes poings !
Déjà quarante,
Bientôt cinquante,
Vingt ans de plus.
Démarche lente,
Un peu de ventre,
Moins de cheveux.
Le soir tu rentres,
Tu te contentes
D’un jour de plus...
Et tu repenses
À ton enfance,
Tu te sens vieux.
Faut te battre
Chaque mat,
Chaque matin.
Faut te battre,
Oui te battre,
Marquer des points !
Faut te battre
Chaque mat,
Chaque matin.
Faut te battre,
Oui te battre,
Mais sans tes poings !
Déjà deux crises,
Trois entreprises
Qui ont failli.
Tu t’éternises,
Que les gens disent
À ton insu.
Tu n’es plus riche
Mais tu t’en fiches,
T’aimes la vie...
Et tu résistes,
Et tu persistes,
Tu continues.
Faut te battre
Chaque mat,
Chaque matin.
Faut te battre,
Oui te battre,
Marquer des points !
Faut te battre
Chaque mat,
Chaque matin.
Faut te battre,
Oui te battre...
Ou c’est la fin !
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2. |
Être bien
03:44
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Vivre,
Être né de rien,
Juste vivre
C'est déjà très bien,
Mais revivre
De son propre choix...
Quelle joie !
Vivre au milieu de la brousse
Tout comme les anciens,
Se la couler presque douce
En veillant sur les siens,
Vivre de tout ce qui pousse
Avec peu de moyens...
Être bien.
Vivre,
Être né de rien,
Juste vivre
C'est déjà très bien,
Mais revivre
De son propre choix...
Quelle joie !
Vivre seul sur la banquise
Entouré de ses chiens,
Sans connaître les Marquises
Ni le peintre Gauguin,
Vivre à l'écart de ces crises
De notre monde urbain...
Être bien.
Vivre,
Être né de rien,
Juste vivre
C'est déjà très bien,
Mais revivre
De son propre choix...
Quelle joie !
Vivre au delà des alpages
Où la vue porte loin,
Comme un berger d'un autre âge,
Un moine tibétain,
Vivre une nouvelle page
En ouvrant ses matins...
Être bien.
Vivre
De tout et de rien
Sur les rives,
Le long des chemins,
Un peu ivre
Sans presser le pas...
Pourquoi pas ?
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3. |
Comme dans les films
04:16
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On cherche un sens à l’existence,
Une manière, une façon,
Dès que l’on quitte son enfance
Et la maison.
On fait des plans pour sa carrière,
Même des plans pour ses enfants,
On ne regarde plus derrière,
Juste devant.
Ce n’est jamais comm’ dans les films,
Pas tout à fait comm’ dans les films
Que tout se passe dans la vie,
Dans la vraie vie.
Ce n’est jamais comme au ciné,
Dans les séries à la télé...
La vie ne donn’ jamais d’avis,
Jamais d’avis.
On cherche en vain la perle rare,
Celle ou celui qui aurait tout,
Tout ce qu’il faut mais sans les tares,
Tous les atouts.
On se raccroche à des images
Que nous renvoient les vidéos,
De mannequins qui n’ont pas d’âge,
Pas de défauts.
Ce n’est jamais comm’ dans les films,
Pas tout à fait comm’ dans les films
Que tout se passe dans la vie,
Dans la vraie vie.
Ce n’est jamais comme au ciné,
Dans les séries à la télé...
La vie ne donn’ jamais d’avis,
Jamais d’avis.
On cherche ailleurs sur la planète
Des évasions, des paradis
Que les agences nous promettent,
Même à crédit.
Un peu de soleil, un week-end
Loin de sa cour, de son jardin,
Tout en rêvant d’un happy end
Chaque matin.
Ce n’est jamais comm’ dans les films, (...)
Ce n’est jamais comm’ dans les films,
Pas tout à fait comm’ dans les films...
Ce n’est jamais comm’ dans les films,
Comm’ dans les films.
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4. |
Aurelia
04:06
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Aurelia citoyenne du Monde,
Aurelia d’un peu tous les pays,
Des yeux que la lumière inonde,
Des yeux que jamais l’on oublie.
Aurelia une voix qui voyage,
Aurelia d’un peu tous les combats,
Des mots qui remplissent des pages,
Des mots comme autant de ses pas.
Ses pas dans les rues de l’enfance
Déjà curieuse de la vie,
Les rues des villages de France,
Les rues des quartiers de Paris.
Ses pas sur les routes d’Espagne
Toujours en quête d’un défi,
De quelque trace qui témoigne
Des autres saisons de sa vie.
Aurelia citoyenne du Monde,
Aurelia d’un peu tous les pays,
Des yeux que la lumière inonde,
Des yeux que jamais l’on oublie.
Aurelia une voix qui voyage,
Aurelia d’un peu tous les combats,
Des mots qui remplissent des pages,
Des mots comme autant de ses pas.
Ses pas dans la nuit des impasses
Hantée par le sort des humains,
La nuit des sons de calebasses,
La nuit des silences marins.
Ses pas dans l’univers des ondes
Sans cesse à l’écoute des vents,
Des sourdes colères qui grondent
Et qui la poussent droit devant.
Aurelia citoyenne du Monde,
Aurelia de mille et une vies,
Étrange et belle vagabonde,
Dis-moi quel est ton vrai pays…
Étrange et belle vagabonde,
Dis-moi, quel est ton vrai pays ?
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5. |
À la plage
03:33
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Je les regarde jouer chaque jour à la plage,
Je les regarde jouer comme hier je jouais,
Lorsque je lève les yeux, que je tourne une page
De ce même vieux roman qui ne finit jamais.
Quelques enfants si petits qu’on les remarque à peine
Sous d’énormes parasols agités par le vent
Et leurs mères si jolies avec leurs formes pleines
Qui se roulent dans le sable comme des enfants.
Je les regarde jouer chaque jour à la plage,
Je les regarde jouer comme hier je jouais,
Lorsque je lève les yeux, que je tourne une page
De ce même vieux roman qui ne finit jamais.
Des garçons qui font la roue pour attirer les filles
Et des filles qui font tout pour attirer les gars,
Quelques tatous dans le dos, des perles aux chevilles
Pour ceux qui feraient semblant de n’en pas fair’ de cas.
Je les regarde jouer chaque jour à la plage,
Je les regarde jouer comme hier je jouais,
Lorsque je lève les yeux, que je tourne une page
De ce même vieux roman qui ne finit jamais.
Des pères de cinquante ans qui jouent les trentenaires
Pour épater leurs enfants qui ont déjà vingt ans,
Des grand-mères de cent ans qui font fi des manières
Et se dorent au soleil les pieds dans un étang.
Je les regarde jouer chaque jour à la plage,
Je les regarde jouer comme hier je jouais,
Et je me prends à rêver au milieu d’une page
Que ce même vieux roman ne finisse jamais.
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6. |
Changer pour changer
04:41
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Changer de thé, de café, de gelée
Pour fair’ comme à la télé...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Changer d’auto, de condo, de vélo
Juste pour faire nouveau...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Et pourtant l’homme n’a pas tant changé
Depuis ces milliers d’années,
Les mêmes guerres, les mêmes actions
Sans raison.
Non vraiment l’homme n’a pas tant changé,
À peine un peu allongé,
Les mêmes jeux de pouvoir et d’avoir
Sans espoir.
Changer de lieu, de milieu et de dieu
Pour se sentir plus heureux...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Changer de vie, de pays et d’amis
Juste pour d’autres défis...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Et pourtant l’homme n’a pas tant changé
Depuis ces milliers d’années,
Les mêmes guerres, les mêmes actions
Sans raison.
Non vraiment l’homme n’a pas tant changé,
À peine un peu allongé,
Les mêmes jeux de pouvoir et d’avoir
Sans espoir.
Changer de cap et laisser son boulot
Pour ne plus payer d’impôt...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Changer jusqu’à la couleur de sa peau
Pour être mieux dans sa peau...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Et pourtant l’homme n’a pas tant changé
Depuis ces milliers d’années,
Les mêmes guerres, les mêmes actions
Sans raison.
Non vraiment l’homme n’a pas tant changé,
À peine un peu allongé,
Les mêmes jeux de pouvoir et d’avoir
Sans espoir.
Changer de tout jusqu’à son propre nom
Pour se sentir dans le ton...
Changer, ne serait-ce que pour changer,
Pour changer.
Changer d’idée sur l’idée de changer,
Juste comm’ ça pour changer,
Et découvrir qu’on ne fait que changer...
Pour changer.
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7. |
Un peu de gris
03:05
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Un peu de gris dans ma vie,
J’ai quelquefois envie
Juste d’un peu de gris,
Pas de soleil ni de pluie,
Juste d’un peu de gris...
Juste d’un peu de gris.
J’aime ainsi de temps en temps
Être seul sur un banc
À voir aller le temps,
Entre le noir et le blanc,
Quand tout redevient lent...
Quand tout redevient lent.
Oublier l’heure qui règle nos vies,
Qui nous dit chaque fois : C’est la fin !
Oublier l’or qui a baissé de prix,
Mettre parfois de l’eau dans son vin.
Un peu de gris dans ma vie,
J’ai quelquefois envie
Juste d’un peu de gris,
Pas de soleil ni de pluie,
Juste d’un peu de gris...
Juste d’un peu de gris.
J’aime ainsi de temps en temps
Être seul sur un banc
À voir aller le temps,
Entre le noir et le blanc,
Quand tout redevient lent...
Quand tout redevient lent.
Oublier les mots, les phrases de trop
Que l’on traîne depuis le matin,
Oublier les bruits, les gens du métro
Qui nous attendent le lendemain.
Un peu de gris dans ma vie,
J’ai quelquefois envie
Juste d’un peu de gris,
Pas de soleil ni de pluie,
Juste d’un peu de gris...
Juste d’un peu de gris.
J’aime ainsi de temps en temps
Être seul sur un banc
À voir aller le temps,
Entre le noir et le blanc,
Quand tout redevient lent...
Quand tout redevient lent.
Oublier même l’amour un moment,
L’amour fou qui nous ronge le corps,
Oublier l’autre pour quelques instants,
Ne penser qu’à soi-même... et encore ?
Un peu de gris dans ma vie,
J’ai quelquefois envie
Juste d’un peu de gris,
Pas de soleil ni de pluie,
Juste d’un peu de gris...
Juste d’un peu de gris.
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8. |
Les enfants d'Internet
03:26
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On ne les voit plus dans les cours, dans les ruelles,
On ne les voit plus même les jours de soleil,
On pourrait penser qu’ils ont quitté la planète,
Les jeunes d’aujourd’hui, les enfants d’Internet.
Ils vivent cachés comme à l’ère des cavernes,
Ils n’ont jamais lu les romans de Jules Verne,
Ils ont parcouru plein de pays néanmoins...
De loin.
Ils se font leurs clips et leur propre cinéma,
Leur façon à eux de briser l’anonymat
Avant de percer un jour au petit écran
Des grands.
On ne les voit plus dans les cours, dans les ruelles,
On ne les voit plus même les jours de soleil,
On pourrait penser qu’ils ont quitté la planète,
Les jeunes d’aujourd’hui, les enfants d’Internet.
Ils forment des clans, des familles parallèles
Dans un univers aux frontières virtuelles,
Ils dressent des plans pour un futur incertain,
Lointain.
Ils s’envoient des mots dans un langage codé,
Se confient des choses qu’ils ont toujours gardées,
Ils ouvrent leur coeur tout en ouvrant leur écran,
Tout grand.
On ne les voit plus dans les cours, dans les ruelles,
On ne les voit plus même les jours de soleil,
On pourrait penser qu’ils ont quitté la planète,
Les jeunes d’aujourd’hui, les enfants d’Internet.
Ils ont quelquefois le goût des jouets anciens,
De ces jeux tout simples qui coûtaient presque rien,
Comme au fond de l’âme une sorte de regret
Secret.
Ils aimeraient bien qu’on leur parle du passé,
Mais ils n’osent pas, ils se sentent délaissés,
Ils vont sur le Web juste pour tromper l’ennui
La nuit.
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9. |
Folie
04:05
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Folie, douce folie
Des lendemains de jours de fête
Où l’on repasse dans sa tête
Tous ces amis qui ont vieilli.
Folie, douce folie
Quand les images se bousculent
Dès qu’on se tourne, qu’on recule
Aux premiers âges de sa vie.
Quelques prénoms, quelques visages,
Même de ceux qui ne sont plus…
Nos souvenirs sont des mirages
De tous ces paradis perdus.
Folie, douce folie
Des plus hauts sommets de montagnes
Quand on découvre la campagne
À perte de vue, l’infini.
Folie, douce folie
De ces rivières qu’on remonte
Sans jamais regarder sa montre,
Juste le temps qui se flétrit.
Plein de dessins dans les nuages,
D’oiseaux géants, de femmes nues…
Nos coups de coeur sont des mirages
De tous ces paradis perdus.
Folie, douce folie
Des rendez-vous qu’on imagine
Dans quelque lointaine Indochine
Avec la femme de sa vie.
Folie, douce folie
Lorsque soudain les mots reviennent
Et que la muse musicienne
Te redonne goût à la vie.
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10. |
De l'espoir
04:03
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Tu nous envoies des mots
Comme des lettres
Sur la grand' toile
De la planète,
Avec plein de photos
À ta fenêtre...
T'es une étoile,
Un peu poète.
Tu n'as pas même encor vingt ans
Mais plus d'une vie en dedans,
Derrière ta jolie frimousse
Que te renvoient tous les miroirs.
Et dès qu'il gèle sur l'étang,
Tu rêves déjà du printemps,
Tu nous dis que les fleurs repoussent,
Qu'il y a toujours de l'espoir.
Tu nous parles de toi,
De tout ton monde,
Même tes bêtes,
Tu nous racontes
Quand tu changes de toit,
Que l'on te gronde,
Que l'on s'inquiète,
Qu'on te le montre.
Tu n'as pas même encor vingt ans
Mais plus d'une vie en dedans,
Derrière ta jolie frimousse
Que te renvoient tous les miroirs.
Et dès qu'il gèle sur l'étang,
Tu rêves déjà du printemps,
Tu nous dis que les fleurs repoussent,
Qu'il y a toujours de l'espoir.
Tu aimes les proverbes
Et les promesses
Que l'on ferait
À des princesses,
Les déjeuners sur l'herbe
Et les kermesses...
Et tu voudrais
Que rien ne cesse.
Tu n'as pas même encor vingt ans
Mais plus d'une vie en dedans,
Derrière ta jolie frimousse
Que te renvoient tous les miroirs.
Et dès qu'il gèle sur l'étang,
Tu rêves déjà du printemps,
Tu nous dis que les fleurs repoussent,
Qu'il y a toujours de l'espoir.
Et moi aussi je veux y croire,
Il y a toujours de l'espoir.
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11. |
Musi-Café
03:26
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Cette nuit-là comm’ chaque fois
On était venu fair’ la fête
Pour ses vingt ans, pour un emploi,
Juste se vider la tête.
Quelques instants ou quelques heures,
Le temps d’apprendre à se connaître,
Assis au bar près du chanteur
Ou derrière à la fenêtre.
Musi-Café, petit café
Où l’on arrêtait pour se voir,
Pour se revoir, se retrouver
Autour d’un tout dernier café.
Cette nuit-là comm’ chaque fois
On jouait des chansons magiques,
Succès d’été ou d’autrefois,
Du blues et de l’acoustique.
Sur la terrasse on bavardait
De tout, même de politique,
En se disant que tout allait
Mieux qu’ailleurs en Amérique.
Musi-Café, petit café
Où l’on arrêtait pour se voir,
Pour se revoir, se retrouver
Autour d’un tout dernier café.
Et jusque-là comm’ chaque fois
Sur cette rue du centre-ville
C’étaient les derniers cris de joie,
Quelques couples qui défilent,
Lorsque surgit sur l’autre voie,
La voie ferrée venant de Nantes,
Le feu roulant d’un long convoi
Comme une vague géante.
Musi-Café, petit café
Où l’on arrêtait pour se voir,
Pour se revoir, se retrouver
Autour d’un tout dernier café.
Musi-Café, petit café
Où l’on était venu s’asseoir
Le temps d’un tout dernier café...
Dernier café d’un dernier soir.
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12. |
Un homme passe
04:12
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Un homme passe,
Je le regarde passer
Comme tant d'autres lassé
D'une autre journée de plus,
Comme tant d'autres déçu,
La mine basse.
Un homme passe
Un peu plus vieux et cassé
De toute sa vie passée
À se débattre sans plus
Face à tout ce temps perdu,
De guerre lasse.
Il a fait plein de boulots,
Payé ce qu'il faut d'impôts,
Sauvé tout juste sa peau
Et sa mémoire.
Et ses enfants sont partis
Du plus vieux jusqu'au petit,
Parce qu'il en est ainsi
Dans les histoires...
Dans les histoires.
Un homme passe,
On le regarde passer
Comme une annonce classée
Sur chacun de nos écrans,
Entre deux téléromans
Qu'on nous repasse.
Un homme passe
Tout souriant et posé,
Qui veut se faire passer
Pour un ami, un parent,
Pour quelqu'un de notre rang,
De notre classe.
Il a fait tous les pays
Malgré le peu qu'il en dit
Avant de faire son nid
Sur cette terre.
Il a fait tous les métiers,
Même les plus mal payés
Avant de s'abandonner
Dans les affaires...
Dans les affaires.
Un homme passe,
Je le regarde passer
Comme tous les jours pressé
De s'en retourner chez soi
Pour oublier juste un soir
Ce temps qui passe.
Un homme passe,
Je le regarde passer
Et je m'amuse à penser
Qu'il a pu être déjà
Dans une autre vie un chat
Qui se prélasse
Sur la grand'place.
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13. |
Rose Bridge
04:31
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Rose Bridge...
À peine un point sur une carte,
Encore plus loin que La Martre,
Juste un hameau sur un chemin.
Rose Bridge...
Passé les caps, la péninsule,
Les longs hivers de solitude
Et les étés de vent marin.
Et moi j’aime Penouille,
Les belles plages de Penouille
Et les petits restos
De Cap-aux-Os.
Rose Bridge...
Quelques maisons sur la falaise,
Des toits, des pignons à l’anglaise,
Des taches de blanc sur le vert.
Rose Bridge...
Un cimetière, une chapelle
Et les plus vieux qui se rappellent
De ceux qu’ils ont perdus en mer.
Et moi j’aime Penouille,
Les belles plages de Penouille
Et les petits restos
De Cap-aux-Os.
Rose Bridge...
Des pavillons comm’ dans le Maine
Qu’on loue au mois, à la semaine
Aux mêmes gens depuis toujours.
Rose Bridge...
Des jardins clos qu’on imagine
Telles des estampes de Chine
Avec des pins à contre-jour.
Et moi j’aime Penouille,
Les belles plages de Penouille
Et les petits restos
De Cap-aux-Os.
Rose Bridge...
Des enfants qui jouent dans le sable
Pendant que l’on dresse une table
Pour un souper entre voisins.
Rose Bridge...
Un tout dernier feu sur la grève
Et les enfants qui font des rêves
De baleines bleues et d’oursins.
Et moi j’aime Penouille,
Les belles plages de Penouille
Et les petits restos
De Cap-aux-Os.
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14. |
C'est la vie !
03:47
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Des oiseaux qui traversent le ciel pour clore les tempêtes,
Des lueurs de rose et d’orangé en guise d’éclaircies,
Le soleil que l’on sent revenir pour nous faire la fête...
C’est la vie... c’est la vie...
Des ruisseaux qui petit à petit deviennent des rivières,
Des rivières qui dans une nuit s’échappent de leur lit
Et les glaces qui cèdent la place au bleu de l’estuaire...
C’est la vie !
Des clôtures de perches de cèdre qui percent la neige,
Des bourgeons dans les amélanchiers comme des confettis,
Des enfants qui jouent à la marelle et courent les manèges...
C’est la vie... c’est la vie...
Des machines qui font le travail à la place des hommes
Dans les champs comme dans les chantiers à travers le pays,
Des chevaux qui n’ont plus la carrure des bêtes de somme...
C’est la vie !
Des passants qui regardent passer des gens qui leur ressemblent,
Des clochards étendus sur des bancs qui se sont endormis,
Des amants qui font tous les hôtels en quête d’une chambre...
C’est la vie... c’est la vie...
Des voisins, des amis, des parents qui par un beau dimanche
Se retrouvent soudain dans la rue comme sur un parvis,
Des ministres qui serrent des mains dans des salles étanches...
C’est la vie !
Et ainsi les printemps, les étés, les années se succèdent,
Les enfants sont devenus des grands et les vieux sont partis,
Et un jour il faudra bien refaire le bardeau de cèdre...
C’est la vie... c’est la vie...
C’est la vie !
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Michel Dufresne Quebec, Québec
De retour à l’écriture et à la chanson depuis une vingtaine d’années, Michel Dufresne s’est d’abord illustré comme parolier, notamment à titre de premier lauréat du concours national Chanson pour tes yeux (1999) et de finaliste à l’édition 2005 du Festival en chanson de Petite-Vallée. Il est aussi poète, photographe, vidéaste et animateur à la Télévision d'ici de Côte-de-Beaupré - Île d'Orléans. ... more
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