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1. |
Parfois j'ai mal
04:21
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Parfois j’ai mal au fond de l’âme,
Parfois j’ai mal à mon pays,
Parfois j’ai peur qu’il rende l’âme
Et que je rende l’âme aussi...
Parfois j’ai mal au fond de l’âme,
Parfois j’ai mal à mon pays.
Parfois j’ai mal à ma mémoire,
À la mémoir’ des gens d’ici,
Celle des vieux que l’on ignore,
Celle des autres qui oublient...
Parfois j’ai mal à ma mémoire,
À la mémoir’ des gens d’ici.
Parfois j’ai mal à ma parlure,
À cette langue de chez nous
Qui n’a pas toujours fière allure,
Que trop souvent même on bafoue...
Parfois j’ai mal à ma parlure,
À cette langue de chez nous.
Parfois j’ai mal au creux du ventre
Pour tous ces exclus de la vie
Qui ne peuv’ pas dire : Je rentre !
Parce qu’ils n’ont pas de logis...
Parfois j’ai mal au creux du ventre
Pour tous ces exclus de la vie.
Parfois j’ai mal à ma conscience,
À l’inconscience de ce temps,
À ces acheteurs de silence
Qui ne font qu’acheter du temps...
Parfois j’ai mal à ma conscience,
À l’inconscience de ce temps.
Parfois j’ai mal au fond de l’âme,
Parfois j’ai mal à mon pays,
Parfois j’ai peur qu’il rende l’âme
Avant de devenir pays...
Parfois j’ai mal au fond de l’âme,
Parfois j’ai mal à mon pays.
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2. |
Au rétro de ma vie
03:39
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Quand je regarde derrière
Au rétro de ma drôle de vie,
Je vois au loin des lumières,
Une ville, une place, un parvis.
Des paradis éphémères
Aussi bien que des lieux familiers
Depuis les toutes premières
Jusqu’aux toutes dernières années.
On roule toujours trop vite
Sur la route de sa propre vie,
On fonce droit, on évite
De soudain s’attacher... et l’on fuit.
Quand je regarde derrière
Au rétro de ma drôle de vie,
Je vois des ombres qui errent
Comme autant de fantômes enfouis.
De vieux amis de campagne
Qui rêvaient eux aussi d’avenir
Et çà et là des compagnes
Que je n’ai toujours su retenir.
On roule toujours trop vite
Sur la route de sa propre vie,
On fonce droit, on évite
De soudain s’attacher... et l’on fuit.
Mais tout cela est derrière,
Déjà loin au rétro de ma vie,
Les ambitions de carrière,
L’illusion d’un futur infini.
On rentre ainsi dans ses terres
Par un quelconque mal du pays
Pour retrouver ses repères
Et, qui sait ! pour revivre sa vie.
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3. |
Anguille
03:35
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Anguille,
Je suis comme l’anguille,
Je remonte à la source
De mes appartenances.
Anguille,
Je suis de ces familles,
De ces familles-souches
De toutes nos partances.
Sous roche,
Je me bats, je m’accroche,
Je résiste aux courants
Et aux contre-courants.
Si proche
De ce fleuve tout croche,
Je me fonds dans ses eaux
De ma peau, de mes os.
Anguille, (...)
Des glaces
À la mer des Sargasses
Je me fraie un chemin
Au milieu des humains.
L’espace
N’est jamais une impasse
Lorsque de sa maison
On perçoit l’horizon.
( solo instrumental )
Nocturne,
Quelquefois taciturne,
Je côtoie les bas-fonds,
Là où d’autres ne vont.
Novembre,
Je regagne ma chambre,
Je rejoins l’océan
De mes rêves d’enfant.
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4. |
Comme si ...
04:07
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Nous avons fait comme si
Le monde était resté le même,
Quelque part dans le vingtième
Quand tout se passait loin d’ici.
Nous avons fait comme si
La vie serait toujours la même,
Comme si tous leurs problèmes
N’étaient pas les nôtres aussi.
Nous avons fait comme si
Et comme tant d’autres sans doute,
Nous avons fait comme si...
Comme si... comme si...
Nous avons fait comme si
Nos amours seraient éternelles,
Comme avant nous toutes celles
Qui duraient le temps d’une vie.
Nous avons fait comme si
Nous n’étions que nous deux au monde,
Sur la même longueur d’onde
À chaque jour et chaque nuit.
Nous avons fait comme si (...)
Nous avons fait comme si
Nos enfants n’étaient que nous-mêmes,
Juste parce qu’on les aime
Et qu’on leur a donné la vie.
Nous avons fait comme si
Les choses venaient d’elles-mêmes,
Comme si dans ce système
Il n’était plus question de prix.
Nous avons fait comme si (...)
Et voilà que l’on s’étonne
Que le printemps gagne la rue,
Et même l’été, l’automne...
Ce que l’on n’aurait jamais cru.
Nous avons fait comme si
Le monde était resté le même,
Quelque part dans le vingtième
Quand tout se passait loin d’ici.
Nous avons fait comme si
Nos amours seraient éternelles
Et nos enfants moins rebelles
Que nous l’avions été jadis.
Nous avons fait comme si (...)
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5. |
Rouler sur de l'or
04:27
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Dans la campagne verte je roule, je roule
Sur un vieux vélo bleu du temps de mes parents,
Tout comme dans un film où l’action se déroule
Au fond d’une vallée, quelque part dans un rang.
Il n’y a dans ce film ni effets ni cascades,
Que le bruit d’un tandem qui traverse les champs,
Le murmure de l’eau venant d’une cascade
Ou celui d’un oiseau qui pratique son chant.
Et dans ces moments-là, en regardant le nord,
Je me dis que rouler dans un pareil décor,
C’est rouler sur de l’or,
C’est rouler sur de l’or.
Dans la campagne fauve je roule, tu roules,
On se roule dans l’herbe et le vent se fait chaud,
Tout comme dans un film où l’action se déroule
Au soleil de midi, sur le bord d’un ruisseau.
Il n’y a dans ce film que très peu de paroles,
À peine quelques mots et des gestes très lents,
Un long panorama sur des oiseaux qui volent
Et tes yeux éblouis capturés en gros plan.
Et dans ces moments-là, en regardant le nord, (…)
Dans la campagne blanche on se roule, on se roule
Dans la neige et le froid car c’est déjà l’hiver,
On se fait des châteaux qui quelquefois s’écroulent
Comme nos rêves fous d’un pays toujours vert.
Je nous vois dans un film où tout n’est que silence,
Juste un grand champ de glace où tu marches vers moi,
Moi derrière la vitre d’un chalet dans l’anse
À t’écrire des vers, à calculer les mois.
Et dans ces moments-là, en regardant le nord, (…)
Mais il me faut quitter et refaire la file
Pour regagner la ville, pour gagner ma vie.
J’ignore la vitesse à laquelle je file
Ou si c’est la campagne qui plutôt s’enfuit.
Sur l’autoroute grise je roule, je roule,
J’aperçois tout au loin les silos et le port.
Je ne sais plus très bien où l’action se déroule,
Si c’est la fin du film ou l’envers du décor.
Et dans ces moments-là, en regardant le nord,
Tout en étant conscient de rouler sur de l’or,
Je me demande alors
Combien de temps encore.
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6. |
Écrire un blues
04:20
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Écrire un blues à sa fenêtre
Ou sur sa galerie le soir
En regardant l’été renaître
Au rythme lent des balançoires.
Écrire un blues comme Dylan,
Qui sonne folk et un peu noir,
Qui sonne un peu de la Louisiane,
Juste un peu noir.
Écrire un blues à sa manière
Avec des images du nord,
Qui raconterait nos rivières
Et toutes ces ruées vers l’or.
Écrire un blues comme Félix
Quand il parlait de Mac Pherson,
Tout en pensant à Malcolm X
Dans sa prison de Charleston.
Écrire un blues en plein soleil
Assis au beau milieu d’un champ,
Sous les cris rauques des corneilles
En observant de loin les gens.
Écrire un blues comme à Harlem,
Comme à Boston, dans les cafés,
Comme on les joue, comme on les aime
Un peu jazzés.
Écrire un blues à sa manière
Avec des échos de l’Irlande,
À travers tout ce bleu du vert
Pour essayer de nous surprendre.
Écrire un blues comme Offenbach
Avec des mots en québécois,
Des mots français et un peu black
Sans qu’on nous demande pourquoi.
( solo instrumental )
Écrire un blues comme Dylan,
Comme Félix ou comme Elvis,
Avec le bleu de la Louisiane,
Le blanc de notre fleur de lys.
Écrire un blues à sa fenêtre
Ou sur sa galerie le soir...
Et regarder l’été renaître
Avec une lueur d’espoir.
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7. |
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Chaque fois que tu te vois dans la glace,
Tu cherches l’autre, l’enfant du terroir,
Celui des photos au fond du tiroir...
Du tiroir.
Et quelquefois, pour retrouver sa trace,
Tu serais prêt à plonger dans le noir,
Jusque de l’autre côté du miroir...
Du miroir.
Tu serais prêt à sauter dans l’étang,
À remonter le ruisseau et le temps,
À remarcher pieds nus dans la rivière,
Refaire des ronds dans l’eau d’une pierre.
Chaque fois que tu te vois dans la glace, (...)
Tu serais prêt à courir dans le vent,
Comme un ado à foncer droit devant,
À rouler vite, quatre fois plus vite,
À te lancer de là-haut dans le vide.
Chaque fois que tu te vois dans la glace, (...)
Tu serais prêt à traverser l’écran
De ton ordi, qu’il soit petit ou grand,
Traverser enfin cet écran de veille
Pour pénétrer au Pays des merveilles.
Chaque fois que tu te vois dans la glace, (...)
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8. |
Le Mitan
03:28
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Un chemin de traverse
Aux allures d’antan
Dans la campagne verte
Et hors du temps,
Que l’on ferme en hiver,
Que l’on rouvre au printemps
Tout croche et de travers...
C’est le Mitan.
On y roule à basse vitesse
Comme au temps de nos grands-parents,
Quand les filles portaient des tresses,
Les garçons des habits trop grands.
Sur la butte on fait une halte
Pour cueillir des fraises des champs,
On se dit des choses banales,
On repart tout droit vers Saint-Jean.
Un chemin de traverse (...)
On s’y perd sans vraiment s’y perdre
Les journées de brouillard épais,
Quand les rangs de piquets de cèdre
Nous font croire au Temps d’une paix.
Mais les cris au loin des corneilles
Nous ramènent vite à la vie
Dans cette plaine qui sommeille
À quelques milles de la ville.
Un chemin de traverse (...)
Puis un jour au mitan de l’âge,
De retour d’un dernier exil,
On repasse par son village,
On refait le tour de son île.
Et sans même qu’on se le dise,
On emprunte le vieux chemin,
On revit toutes ses bêtises,
On voudrait qu’hier soit demain.
Un chemin de traverse (...)
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9. |
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Comme un oiseau de passage
Il est reparti là-haut
En suivant le paysage
Au travers de son hublot,
Prisonnier de cette cage
Filant au-dessus de l’eau,
Avec pour simple bagage
Son carnet, quelques stylos.
Lui qui pourtant n’avait cure
De ne pas être au sommet
Tant que les salles obscures
Lui laissaient voir qu’on l’aimait,
Qui préférait rester libre
D’exprimer ce qu’il pensait
Que de perdre l’équilibre
À ne penser qu’au succès.
Ce fut son dernier voyage,
Un dernier tour à la mer
Nous laissant dans son sillage
Un arrière-goût amer,
Un si funeste équipage
Que le joueur de piano
Se retrouva dans les pages
De presque tous les journaux.
Lui qui durant sa carrière
Ne recueillait çà et là
Que des fragments de lumière
Certaines nuits de gala,
Qui souhaitait qu’on lui laisse
Un coin de jardin secret
Pour l’amour et tout le reste
Qui n’a que peu d’intérêt.
Je l’imagine qui nage
En plein bonheur désormais
Quelque part dans les nuages
Entre les plus hauts sommets,
Parmi tous ces personnages
Dont il se faisait l’écho
D’aussi loin que les images
Dans les grottes de Lascaux.
Lui qui aurait eu à peine,
À peine trois fois vingt ans,
L’âge de Marie-Hélène
Et de nos rêves d’antan,
Qui répétait à la ronde
Qu’il faut retrouver l’enfant,
Soi-même venir au monde,
Redevenir comme avant.
Et je revois le visage
De cet éternel ado
Qui sous ses airs d’enfant sage
S’amusait dans notre dos.
Comme un oiseau de passage
Il est reparti trop tôt
Sans un mot, sans un message…
Sinon peut-être : À bientôt !
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10. |
Et tu parles...
03:12
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Tu rêves de vie américaine
Comm’ dans les séries à la télé,
Une grande maison dans la plaine,
Des bottes de cuir même en été.
Et tu parl’ s de fierté nationale
Une fois par an à la Saint-Jean,
Et tu te plains de ta vie banale
Le reste du temps comm’ plein de gens.
Tu préfères les shows de vedettes,
Ceux qui affichent toujours complet,
Ceux qui font les plus grosses recettes,
Mêm’ si l’on n’y chante qu’en anglais.
Et tu parl’ s de fierté nationale (...)
Tu reçois le prince et la duchesse,
Tu déroules pour eux le tapis
Tout en oubliant que leur richesse,
C’est un peu sur toi qu’elle s’appuie.
Et tu parl’ s de fierté nationale (...)
Tu portes du linge fait en Chine,
Tu bouffes des fruits venus d’ailleurs,
Pendant que l’on ferme nos usines,
Que l’on vend nos terres les meilleures.
Et tu parl’ s de fierté nationale (...)
Tu roules de nuit vers la frontière
Pour passer le week-end aux États,
Pour acheter des choses moins chères
Que celles qu’on trouve au Canada.
Et tu parl’ s de fierté nationale
Une fois par an à la Saint-Jean...
Et tu blâm’s les multinationales
De venir nous voler notre argent.
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11. |
La fille dans le rétro
03:32
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La fill’ dans le rétro
N’était pas si jolie sans doute
À l’entrée d’un bistro
Sur cette route.
La fill’ dans le rétro
N’avait rien de mieux ni de pire
Sinon ce rien de trop
Qui vous attire.
J’avais pris un détour
Pour éviter le centre-ville,
Les boulevards, les tours,
Toutes ces files.
Je suivais le trafic,
On était tout près de midi,
Un feu rouge et un flic,
Tout se passait au ralenti.
La fill’ dans le rétro
N’était pas si jolie peut-être
Mais j’aimais bien de dos
Son port de tête.
La fill’ dans le rétro
N’avait sur ell’ que son sourire
Et ce look intello
Qui vous inspire.
Je songeais à l’idée
De me garer à quelques mètres
Pour mieux m’en approcher,
Mieux la connaître.
Mais le feu était vert
Et le policier impatient,
Un flic n’en a que faire
De vos histoir’s, de vos romans.
La fill’ dans le rétro
N’était plus déjà qu’un mirage
À deux pas du métro
Sous les nuages.
La fill’ dans le rétro
N’était ni grande ni petite...
À peine une photo
Prise trop vite.
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12. |
Tu n'as fait que passer
06:00
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Tu es passée comme un souffle, une brise,
Sans compromis, sans jamais te lasser,
Tu es passée puis la vie t’a reprise...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
Les jours, les nuits n’avaient jamais de prise,
Le temps tu n’en avais jamais assez,
Car tu craignais qu’il n’y ait de reprise...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
Tu aurais pu t’appeler la Pauline,
Janis ou Piaf ou Lhasa De Sela,
Mais tu n’étais ni Julien ni Joplin...
Tu as quitté, tu as tout laissé là.
Tu aimais bien la glace à la cerise,
C’est on ne peut plus banal, oui je sais,
Mais tu aimais surtout que l’on te grise...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
Tu adorais marcher sur la banquise,
Laisser le vent d’avril te caresser
Tout en rêvant de soleil aux Marquises...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
Tu aurais pu t’appeler la Pauline, (...)
Tu détestais avant tout la bêtise
Et tous ces bruits de la grande cité,
Toutes ces choses de rien qui se disent...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
Tu te foutais de n’être pas comprise,
Toi qui pourtant lisais dans les pensées,
La liberté tu en étais éprise...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
Tu aurais pu t’appeler la Pauline, (...)
Tu es passée comme un souffle, une brise,
Sans compromis, sans jamais te lasser,
Tu es passée puis la vie t’a reprise...
Tu es passée, tu n’as fait que passer.
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13. |
Rouler la nuit
04:41
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Dans la nuit boréale,
En direction de l’est,
Je songe à Montréal,
Aux amis que je laisse.
Et je roule, je roule
Au milieu de la nuit,
Et ma nuit se déroule
À combattre l’ennui.
Je regarde à ma montre,
Il est minuit moins vingt,
Je descends, je remonte,
J’embarque sur la Vingt.
Et je roule, je roule (...)
Je traverse des villes
Dont les feux sont éteints,
La campagne défile
Qui attend le matin.
Et je roule, je roule (...)
Il faut que je m’arrête,
J’ai besoin d’un café,
Je mets du Keith Jarrett
Et je repars grand V.
Et je roule, je roule (...)
Déjà deux heures trente,
J’ai hâte d’arriver,
Il est temps que je rentre,
Je commence à rêver.
Et je roule, je roule (...)
Dans la nuit boréale
Je vois Québec au loin,
J’en oublie Montréal,
Je retrouve mon coin.
Et je roule, je roule (...)
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14. |
Après la vie
03:37
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Qu’y a-t-il au bout de nos routes,
À la croisée de nos chemins,
Un monde en péril, en déroute,
Sans lendemain...
Ou ne serait-ce qu’un ailleurs
Qui nous rassemble tous enfin,
À la fois pareils et meilleurs
Mais sans la faim ?
Juste un petit coin de ciel bleu
Où se réfugier quand il pleut,
Une lumière, une lueur
Sur nos malheurs,
Juste une parcelle d’espoir
Qu’il existe un lieu quelque part,
Comme une autre forme de vie
Après la vie.
Qu’y a-t-il au bout de nos peines,
Au dernier droit de nos années,
Un grand désert ou une plaine
Abandonnée...
Ou ne serait-ce qu’un ailleurs
Où il fait bon se reposer,
Où l’on renoue avec son coeur
Et son passé ?
Juste un petit coin de ciel bleu (...)
Qu’y a-t-il au bout de nos rêves
Quand nos souvenirs se sont tus,
Une falaise et une grève,
Des pas perdus...
Ou ne serait-ce qu’un ailleurs
Où l’on ne pense plus à rien,
Où rien n’a vraiment de valeur,
Où tout est bien ?
Juste un petit coin de ciel bleu (...)
Qu’y a-t-il au bout de nous-même
Après tout ce qu’on a vécu,
La peur de perdre ceux qu’on aime,
D’être vaincu...
Ou ne serait-ce qu’un ailleurs
Où l’on ne fait que se bercer,
Où l’on observe un peu voyeur
Sans se lasser ?
Juste un petit coin de ciel bleu (...)
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15. |
Petit St-Pierre
04:25
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C’étaient mes ancêtres Blouin,
Cloutier, St-Pierre,
Comme d’autres venus de loin
Par la rivière,
Mes arrière-arrière-parents
Du tout début des premiers rangs,
Du début des premières terres
De l’estuaire.
C’était mon ancêtre Petit,
Pierre Petit dit de St-Pierre,
Venu tout droit de Normandie,
D’Évreux, paroisse de Saint-Pierre,
Venu comme soldat du Roy
Sans se douter de tout ce froid
Et que sa vie serait la terre
Plus que la guerre.
Pierre
Petit St-Pierre
Et Médéric et Zacharie
Et tous ces autres qu’on oublie.
Pierre
Et tous les Pierre
Et toutes les autres Marie
De ce pays.
C’était l’ancêtre Médéric
Venu de Saint-Pierre au Poitou,
Le premier Blouin d’Amérique
À risquer le tout pour le tout
Sur une terre de Saint-Jean,
Saint-Jean de l’île d’Orléans,
Sur une terre en bois debout
Et loin de tout.
C’était l’ancêtre Zacharie,
Zacharie Cloutier de Mortagne,
Un autre gars de Normandie
Comme il nous en vint de Bretagne,
Dont je descends par Azélie
Née du côté de Montmagny
Et qu’allait marier mon grand-père
Petit St-Pierre.
Pierre (...)
C’étaient mes ancêtres Cloutier,
Blouin, St-Pierre,
Dont je suis un peu l’héritier
À ma manière,
Mes arrière-arrière-parents
Dont je ne porte pas pourtant
Le nom... mais juste un peu du sang
Dans mes artères.
Pierre (...)
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Michel Dufresne Quebec, Québec
De retour à l’écriture et à la chanson depuis une vingtaine d’années, Michel Dufresne s’est d’abord illustré comme parolier, notamment à titre de premier lauréat du concours national Chanson pour tes yeux (1999) et de finaliste à l’édition 2005 du Festival en chanson de Petite-Vallée. Il est aussi poète, photographe, vidéaste et animateur à la Télévision d'ici de Côte-de-Beaupré - Île d'Orléans. ... more
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